Ilsort de son terrier, et part se promener dans la forĂȘt. Il fait dĂ©jĂ  presque nuit, mais il n’a vraiment pas sommeil et il ne comprend pas pourquoi il une Les annonces saison piccolo orchestre de bretagne une petite histoire de paroles - dans la rubrique Agence artistique virtuelle du théùtre jeune public Ă  Garchy. N'hĂ©sitez pas Ă  passer gratuitement votre propre annonce ! Etbien c’est dans la mythique forĂȘt de BrocĂ©liande que se dĂ©roulent ces histoires, une forĂȘt un peu magique et mystĂ©rieuse dans laquelle s’entremĂȘlent le monde rĂ©el et celui de l’imaginaire. Nous nous sommes Ă©vadĂ©s en BrocĂ©liande le temps d’un week-end La forĂȘt de BrocĂ©liande. La Bretagne est une terre de lĂ©gendes et de traditions, nous vous en avions dĂ©jĂ  ForĂȘt des Vosges du Nord © Pierre Chatagnon Cet article est disponible en version audio, lue par l’auteure, Felice Olivesi. Si vous souhaitez l’écouter, vous pouvez utiliser le lecteur ci-dessus, ou le tĂ©lĂ©charger pour l’écouter plus tard en cliquant sur les trois points verticaux Ă  droite du lecteur. Lorsque l’on parle de forĂȘt, Ă©mergent souvent les questions du regard et de la dĂ©finition ; l’industriel forestier ne la voit pas de la mĂȘme façon qu’un Ă©cologue, et le point de vue du chasseur diffĂšre de celui du promeneur. Personne ne semble d’accord sur ce qu’est une forĂȘt et sur les rapports que notre sociĂ©tĂ© doit entretenir avec elle, et les mĂ©dias occidentaux se font frĂ©quemment l’écho des dĂ©bats en cours. Or, si l’on regarde du cĂŽtĂ© des cultures des peuples premiers, on n’observe pas ces oppositions ; chacun a sa place au cƓur d’un lieu de vie commun, dans un rapport harmonieux avec l’environnement. Alors, que se passe-t-il chez nous ? Pourquoi des tensions continuelles ont-elles Ă©maillĂ© notre histoire et semblent se faire encore plus vives aujourd’hui ? La rĂ©ponse se situe dans un domaine bien plus concret que son nom le laisse croire l’imaginaire. La forĂȘt comme construction mentale L’imaginaire regroupe toutes les reprĂ©sentations mentales qui ont façonnĂ© et façonnent encore notre regard sur la forĂȘt. En Europe occidentale, nous sommes hĂ©ritiers d’un imaginaire vieux de plusieurs millĂ©naires, qui a traversĂ© les Ăąges sous forme de nombreux mythes, lĂ©gendes, contes et autres rĂ©cits profanes ou religieux. Or, l’imaginaire ne se rĂ©duit pas Ă  ce qu’il se passe dans nos tĂȘtes », loin de lĂ . Il est la piĂšce centrale d’un mĂ©canisme en trois Ă©tapes d’abord la rĂ©alitĂ© physique inspire un corpus d’émotions et d’expĂ©riences concrĂštes ; elles sont traduites dans l’imaginaire qui leur donne une cohĂ©rence et un sens ; enfin ces reprĂ©sentations servent de base Ă  nos actions. L’imaginaire s’éloigne plus ou moins de la rĂ©alitĂ© physique, et pourtant il est au moins aussi puissant qu’elle. Ainsi, Ă  l’échelle d’une sociĂ©tĂ©, les traces laissĂ©es par les rĂ©cits et les mythes marquent parfois davantage la mĂ©moire collective que les Ă©vĂ©nements auxquels ils se rapportent, en particulier dans les temps anciens. L’histoire et la science peuvent en tĂ©moigner, comme on le verra plus loin. Cet imaginaire collectif a fondĂ© l’organisation de nos sociĂ©tĂ©s occidentales et en a imprĂ©gnĂ© profondĂ©ment tous les domaines – Ă©conomie, religion, politique, traditions, art – sous forme d’institutions, de lois, de coutumes, de rituels, de normes de biensĂ©ance etc. Ainsi, s’influençant rĂ©ciproquement, les forĂȘts, l’imaginaire des forĂȘts et les sociĂ©tĂ©s qui y sont liĂ©es ont Ă©voluĂ© ensemble depuis le dĂ©but de notre histoire commune. OĂč en est-on aujourd’hui ? Notre civilisation occidentale est bousculĂ©e par la crise des Ă©cosystĂšmes et les rĂ©percussions de celle-ci sur nos conditions de vie. Comme la nature et comme notre sociĂ©tĂ©, notre imaginaire est en crise, plusieurs rĂ©cits se confrontent et l’on perd parfois la rĂ©alitĂ© des yeux. Pour s’y retrouver, il nous faut revenir au dĂ©part et interroger l’histoire de notre imaginaire des forĂȘts. C’est ce voyage que nous entreprenons ici. Nature sauvage contre civilisation ? Le mythe naĂźt lorsque manquent les mots pour expliquer les phĂ©nomĂšnes qui nous entourent. D’aprĂšs Robert Harrison, auteur de ForĂȘts, Essai sur l’imaginaire occidental 1, la forĂȘt joue un rĂŽle symbolique fondamental pour les MĂ©sopotamiens, les Grecs et les Romains qui sont Ă  l’origine de notre civilisation occidentale. Selon l’auteur, l’idĂ©e de la civilisation est rattachĂ©e aux villes ; Ă  l’inverse, la nature sauvage, qui Ă©chappe au contrĂŽle des hommes et dont le symbole le plus reprĂ©sentatif est la forĂȘt, est vue comme l’antithĂšse de la civilisation, celle dont il faut se distinguer. La naissance et l’affirmation de la civilisation se seraient donc faites en opposition Ă  la forĂȘt. L’histoire de Gilgamesh illustre bien cette idĂ©e. Gilgamesh est le roi d’Uruk, en MĂ©sopotamie. Il a vĂ©cu autour de 2700 avant et est devenu un hĂ©ros lĂ©gendaire grĂące aux rĂ©cits composĂ©s plusieurs siĂšcles aprĂšs sa mort – L’épopĂ©e de Gilgamesh – qui reprĂ©sente le plus ancien ouvrage de littĂ©rature connu. Dans le rĂ©cit, angoissĂ© par l’idĂ©e de disparaĂźtre dans l’oubli aprĂšs sa mort, Gilgamesh cherche Ă  assurer l’immortalitĂ© de son nom en se couvrant de gloire par des hauts faits. Son exploit le plus grand est un long voyage vers la montagne des CĂšdres pour y tuer le gardien de la forĂȘt, le dĂ©mon Humbaba. Que tirer de ce rĂ©cit ? D’une part, Gilgamesh cherche Ă  transformer brusquement l’imaginaire de son temps. La dĂ©capitation d’Humbaba est un acte violent, injustifiĂ©, rĂ©prouvĂ© par les dieux qui en punissent d’ailleurs l’auteur. Mais Gilgamesh dĂ©cide de voir Humbaba comme son ennemi, et par cela, justifie son crime. Le rĂ©cit sert Ă  asseoir mĂ©taphoriquement la supĂ©rioritĂ© du bĂątisseur des murs d’Uruk » – tel qu’il est appelĂ© dans l’épopĂ©e – sur l’esprit de la forĂȘt, et instaure un rapport nouveau de rivalitĂ© entre sa civilisation maĂźtrisĂ©e et la nature sauvage. D’autre part, pourquoi le fait de tuer un dĂ©mon forestier si loin d’Uruk et qui ne le menace en rien serait un titre de gloire ? Dans la rĂ©alitĂ© historique, pour bĂątir leurs citĂ©s, les SumĂ©riens durent aller chercher leur bois d’Ɠuvre dans des contrĂ©es toujours plus lointaines, d’abord vers l’est, puis, aprĂšs Ă©puisement des ressources, vers les montagnes du nord. Celles-ci Ă©taient peu accessibles et dĂ©fendues par de farouches tribus locales. Certains SumĂ©riens ont ainsi acquis une vĂ©ritable renommĂ©e en dirigeant de telles expĂ©ditions d’approvisionnement en bois, comme en tĂ©moignent les tablettes, support de l’écrit, retrouvĂ©es par l’archĂ©ologie. Pour nos yeux du XXIe siĂšcle, l’épopĂ©e de Gilgamesh crĂ©e tout Ă  coup une vision du monde oĂč la dĂ©forestation de rĂ©gions entiĂšres devient acceptable. Au-delĂ  de l’Ɠuvre littĂ©raire, elle a aussi et surtout le mĂ©rite de rendre compte simplement d’un phĂ©nomĂšne rĂ©el bien plus ancien, plus complexe et plus diffus, et qui a bouleversĂ© notre rapport Ă  la nature la rĂ©volution nĂ©olithique. Le NĂ©olithique, un nouveau rapport Ă  la nature Comme nous l’avons vu dans l’épisode Sur la piste de nos forĂȘts primaires », lorsque la forĂȘt est remontĂ©e vers le nord Ă  la suite de la derniĂšre glaciation, vers 10 000 ans avant notre Ăšre, des peuplades Ă©taient dĂ©jĂ  installĂ©es en Europe occidentale depuis longtemps, vivant en nomades, suivant les grands troupeaux d’herbivores dans leurs migrations saisonniĂšres et rencontrant d’autres groupes humains. MĂȘme s’il est difficile de savoir prĂ©cisĂ©ment comment ils se reprĂ©sentaient le monde, les traces de cette Ă©poque semblent montrer une reconnaissance des forces de la nature en tant qu’esprit vital traversant les ĂȘtres animĂ©s ou inanimĂ©s, et les soumettant Ă  sa loi, au rythme des saisons et aux phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques ; une nature puissante qui donne aux hommes – nourriture, abri, naissances – et qui prend – disettes, catastrophes naturelles, mort. Avec les forĂȘts, arrivent un nouvel Ă©cosystĂšme et pour les hommes un changement de vie. Arrivent aussi de nouvelles idĂ©es venues d’Orient, telle que l’agriculture et son corollaire, la sĂ©dentarisation, et de nouvelles espĂšces comme les arbres fruitiers et les cĂ©rĂ©ales cultivĂ©es, les chĂšvres et les moutons. L’étude des charbons et des pollens trouvĂ©s dans le sol nous rĂ©vĂšle ainsi une destruction de forĂȘt de chĂȘnes caducs en Languedoc et Provence 7000 ans avant notre Ăšre, ou encore que la domestication du figuier, de la vigne et de l’olivier est intervenue entre le IVe et le IIIe millĂ©naire avant notre Ăšre, Ă  partir d’espĂšces sauvages mĂ©diterranĂ©ennes. Une nouvelle reprĂ©sentation du cosmos accompagne cette rĂ©volution, sans pourtant effacer totalement la prĂ©cĂ©dente. Pour la premiĂšre fois, l’Homme dicte ses rĂšgles Ă  la nature, crĂ©ant sa propre nourriture par l’agriculture et l’élevage, s’installant durablement dans des sites qu’il transforme en profondeur. Selon les spĂ©cialistes, cela aurait pu faire naĂźtre un sentiment de culpabilitĂ©, comme un affront fait Ă  la divinitĂ© sauvage, et on en trouverait la trace dans les plus anciens rĂ©cits connus Gilgamesh, comme nous l’avons vu, puni pour son sacrilĂšge, mais aussi la GenĂšse ou le mythe grec de PromĂ©thĂ©e. Dans la GenĂšse, dont les textes sont rĂ©unis autour de 900 ans avant notre Ăšre, Adam et Eve, punis pour avoir voulu goĂ»ter au fruit de la connaissance, sont chassĂ©s du jardin d’Eden oĂč la nature pourvoyait Ă  tous leurs besoins et doivent dĂ©sormais vivre dans l’effort et la souffrance. Quant Ă  PromĂ©thĂ©e, dont le destin tragique est racontĂ© pour la premiĂšre fois au VIIe siĂšcle avant notre Ăšre, il vola le feu divin pour en faire don aux hommes, leur permettant ainsi de s’affranchir de leur existence primitive. En reprĂ©sailles des dieux de l’Olympe, PromĂ©thĂ©e fut attachĂ© Ă  un rocher et chaque jour, se fait dĂ©vorer le foie par un aigle, foie qui repousse chaque nuit pour une punition Ă©ternellement recommencĂ©e. C’est donc peut-ĂȘtre au NĂ©olithique que les hommes ont commencĂ© Ă  ĂȘtre dĂ©chirĂ©s entre deux visions contraires. Cette Ă©poque voit Ă  la fois la naissance de cultes rendus Ă  des divinitĂ©s des rĂ©coltes et de l’abondance, et la persistance de cultes et croyances liĂ©s Ă  la nature sauvage, tel le frĂȘne Yggdrasil dans la mythologie germanique, lien entre terre et ciel, profane et divin, prĂ©sent et futur, ou encore les innombrables personnifications d’esprits des forĂȘts comme les dryades grecques, ou les elfes et gĂ©ants germaniques. Romains contre barbares, deux visions de la forĂȘt se rencontrent On en vient Ă  une nouvelle Ă©tape dans la construction de notre imaginaire des forĂȘts, et c’est la rencontre entre la civilisation grĂ©co-romaine et les peuples que ceux-ci appelaient barbares ». Des rives de la MĂ©diterranĂ©e Ă  la Germanie, tous avaient, en pratique, le mĂȘme double rapport avec la forĂȘt, qui Ă©tait Ă  la fois utilisĂ©e pour ses ressources variĂ©es et perçue comme un espace sauvage, lieu du divin primitif. Cependant, les Grecs ou les Romains ne la voyaient pas de la mĂȘme façon que les Celtes ou les Germains. Pour les Romains, Ă  la suite des Grecs, la forĂȘt est le lieu du sauvage – silvaticus en latin, qui signifie de la forĂȘt » – et s’oppose au civilisĂ© incarnĂ© par la citĂ© et les domaines cultivĂ©s. Cela se traduit dans le droit, qui s’arrĂȘte aux limites de la silva, mais aussi dans les valeurs. Martine Chalvet, dans Une histoire de la forĂȘt, exprime la vision romaine ainsi [..] deux systĂšmes antagonistes s’étaient forgĂ©s la civilisation s’opposant Ă  la barbarie, le cultivĂ© Ă  l’inculte, le vin au lait, le pain Ă  la viande, l’huile au beurre et l’homme Ă  la silva. » 2 Pour les Celtes ou les Germains, en revanche, ce qui venait de la forĂȘt Ă©tait valorisĂ© et les peuples avaient construit une sociĂ©tĂ© fondĂ©e sur le bois, dĂ©veloppant une habiletĂ© technique sans pareille avec ce matĂ©riau, sans parler de leurs autres talents, avec les mĂ©taux par exemple. Avec la conquĂȘte romaine de l’Europe de l’Ouest, ces deux cultures se sont rencontrĂ©es. Et maintenant, pour bien comprendre comment s’est construit notre imaginaire occidental, il faut se souvenir que nos sources Ă©crites sur cette Ă©poque proviennent des Romains. Leurs textes caricaturent largement les peuples conquis, dĂ©formant leurs coutumes au prisme de leurs prĂ©jugĂ©s, passant Ă  cĂŽtĂ© de nombreuses richesses de leur culture et prĂ©sentant l’imposition du modĂšle romain comme un progrĂšs, Ă  l’instar de tout impĂ©rialisme. Et nous avons hĂ©ritĂ© de cette vision des choses. En France, par exemple, a persistĂ© fort longtemps l’image d’une Gaule chevelue », couverte de forĂȘts et dĂ©frichĂ©e seulement grĂące Ă  l’arrivĂ©e des Romains ; cette conception a traversĂ© tout le Moyen-Âge, l’époque moderne et a persistĂ© jusqu’aux annĂ©es 1980 oĂč les avancĂ©es de l’archĂ©ologie ont permis de dĂ©celer, sous les villae gallo-romaines domaines agricoles, les traces des installations gauloises prĂ©existantes. Tout cela n’est qu’une opposition idĂ©ologique passĂ©e dans l’imaginaire. Dans la rĂ©alitĂ©, les Romains utilisaient bien entendu le bois, mangeaient aussi des produits de la chasse, et les Celtes pratiquaient les dĂ©frichages, l’agriculture et l’élevage. Aujourd’hui, l’archĂ©ologie et les sciences associĂ©es, confrontant les sources historiques, affinent et rectifient la vision apportĂ©e par les textes anciens. Christianisme, l’évangĂ©lisation des forĂȘts La mĂȘme ambivalence des reprĂ©sentations mentales de la forĂȘt se retrouve lorsque le christianisme s’installe en Europe de l’Ouest Ă  partir du IVe siĂšcle de notre Ăšre, imposant son propre imaginaire. D’un cĂŽtĂ©, la forĂȘt incarne le territoire du paganisme, et le christianisme y combat les symboles de cultes anciens, les dĂ©truit ou prend leur place, faits qui transparaissent dans les rĂ©cits hagiographiques la vie lĂ©gendĂ©e des saints. Anne Wagner et Monique Goulet, dans La forĂȘt au Moyen-Âge3, en donnent des exemples nombreux, comme celui de saint BenoĂźt qui, au VIe siĂšcle, fait raser l’ancien temple d’Apollon et les bois sacrĂ©s qui l’entouraient, peuplĂ©s de dĂ©mons », afin d’y fonder Ă  la place le monastĂšre du Mont Cassin, ou encore celui de l’évangĂ©lisateur saint Boniface, qui au VIIIe siĂšcle en Thuringe, abat le chĂȘne de Geismar consacrĂ© au dieu germanique Thor, et utilise son bois pour bĂątir un lieu de culte. Les ermitages, les monastĂšres, dĂ©frichent la forĂȘt pour civiliser, par l’évangĂ©lisation, le sauvage. D’un autre cĂŽtĂ©, la forĂȘt, en tant que lieu sauvage, est aussi vue comme la garante d’un lien plus pur Ă  Dieu, car c’est un dĂ©sert », c’est-Ă -dire un lieu Ă©loignĂ© des turpitudes de la vie temporelle, et non une Ă©tendue de sable comme on l’entend gĂ©nĂ©ralement aujourd’hui. Les saints ermites peuvent s’y adonner Ă  la contemplation et y entendre plus clairement le message divin. C’est l’endroit d’une nouvelle spiritualitĂ©, oĂč la protection divine s’étend sur toutes les crĂ©atures. Les animaux sauvages dĂ©signent parfois l’emplacement oĂč doit ĂȘtre bĂąti un monastĂšre, comme l’oiseau qui conduisit saint Lunaire dans la forĂȘt bretonne, ou deviennent les compagnons des saints, comme l’ours de l’ermite Florent, qui se couche aux pieds du saint et devient le berger de ses quatre brebis. Parfois Ă©galement, les brigands y trouvent la rĂ©demption, grĂące Ă  la rencontre d’un ermite convaincant, comme saint Evroul, en Normandie, qui convertit de nombreux brigands Ă  une vie honnĂȘte et dont certains devinrent les premiers moines de son monastĂšre Saint-Evroult-Notre-Dame du Bois, dans l’Orne. Avec le christianisme, l’imaginaire officiel achĂšve de rompre le lien direct entre l’Homme et la nature sauvage. Ce ne sont plus les forces de la nature qui sont vĂ©nĂ©rĂ©es ou craintes, mais Dieu, figure paternelle et bien dĂ©finie, civilisĂ©e. Selon l’imaginaire chrĂ©tien, la forĂȘt et ses crĂ©atures sont soumises Ă  Dieu, comme l’ensemble de la crĂ©ation, et au sommet de cette derniĂšre se trouve l’Homme. Au Moyen-Âge, ce coup de grĂące au lien primordial Homme-Nature s’exprime encore de façon trĂšs poĂ©tique, faisant la part belle au merveilleux et au magique. Mais peu Ă  peu, mĂȘme cette magie se rarĂ©fie, avec d’abord l’arrivĂ©e des idĂ©es humanistes qui placent l’Homme au centre de la comprĂ©hension du monde, puis avec l’avĂšnement de la Raison Ă  partir du XVIIe siĂšcle, qui combat les vestiges d’un imaginaire populaire, considĂ©rĂ© comme relevant de la superstition. L’imaginaire ancien, celui de nos prĂ©dĂ©cesseurs prĂ©historiques, survit encore nĂ©anmoins, confinĂ© dans de belles Ɠuvres de fiction ou de douteuses pratiques Ă©sotĂ©riques, ce qui tend Ă  supposer que notre lien avec la nature reste un vrai besoin – mĂȘme enfoui profondĂ©ment parfois. DĂ©barrassĂ©e des derniers cultes paĂŻens de la nature, la forĂȘt fait place Ă  de nouveaux usages, et puisqu’on ne la vĂ©nĂšre plus, elle devient uniquement utilitaire. Riche de ressources, elle est Ăąprement disputĂ©e tout au long des siĂšcles jusqu’à aujourd’hui. Une forĂȘt sauvage pour imaginer l’avenir ? Notre imaginaire occidental des forĂȘts s’est bĂąti sur des affrontements idĂ©ologiques successifs civilisation opposĂ©e au sauvage, Homme maĂźtre de la Nature, christianisme vainqueur du paganisme. DĂ©coulant de cet imaginaire, notre rapport Ă  la forĂȘt, en tant que sociĂ©tĂ©, a Ă©tĂ© celui d’exploiteurs en concurrence, chaque parti cherchant Ă  obtenir un plus grand butin que les autres, d’oĂč les dĂ©bats animĂ©s qui nous occupent encore aujourd’hui. Cet imaginaire place l’humanitĂ© en dehors de la nature et cherchant Ă  lui ĂȘtre supĂ©rieur. C’est peut-ĂȘtre la principale idĂ©e qui nous distingue des peuples premiers Ă©voquĂ©s plus haut, dont l’imaginaire place l’Homme parmi les autres crĂ©atures, sous l’égide des forces supĂ©rieures de la nature ainsi des peuples premiers d’Amazonie, d’Alaska, de SibĂ©rie ou d’Australie
 pour qui la principale menace est justement l’irruption de la civilisation occidentale qui transforme leur rapport au monde malgrĂ© eux. Cependant, sans notre imaginaire bien particulier, nous n’aurions sans doute jamais pu dĂ©velopper notre civilisation, avec ses techniques, ses arts, ses dĂ©couvertes. Alors Ă  prĂ©sent, et sans renier notre histoire, ne serait-il pas temps de rĂ©concilier nos contraires ? Nous avons perdu notre lien premier Ă  la forĂȘt, fort, Ă©motionnel, Ă  force de soumettre le vivant Ă  nos lois, et notre imaginaire collectif actuel n’en est qu’un pĂąle reflet. Pour le recrĂ©er, quoi de plus pertinent que ce projet de forĂȘt primaire portĂ© par notre association ? Il propose Ă  notre sociĂ©tĂ© occidentale de regarder se transformer une forĂȘt vers son Ă©tat sauvage, nous donnant ainsi l’occasion de rĂ©apprendre, par l’expĂ©rience, par l’émotion, ce qu’est vĂ©ritablement la nature quand l’humanitĂ© n’interfĂšre pas dans ses dynamiques. Nul doute que ce spectacle sera source d’un nouvel imaginaire collectif, capable de nous inspirer des idĂ©es neuves pour faire Ă©voluer notre sociĂ©tĂ©. C’est aussi un beau cadeau Ă  faire Ă  nos enfants, sous la forme d’une histoire Ă  suivre de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. FELICE OLIVESIMars 2022 1. Robert Harrison, ForĂȘts, Essai sur l’imaginaire occidental, Flammarion, Paris, 1992 2. Martine Chalvet, Une histoire de la forĂȘt, Seuil, Paris, 2011, 3. Anne Wagner et Monique Goulet, La forĂȘt dans l’hagiographie », in La forĂȘt au Moyen-Âge, Les Belles-Lettres, Paris, 2020, Retrouvez ici l’épisode 1 et l’épisode 2 de MĂ©moire des forĂȘts ». Une histoire de sapin Ă  raconter aux enfants – Une fiche d’observation – Le cycle de vie des conifĂšres – Une illustration pour herbier imaginaire. incluant – Les 4 tutos pour rĂ©aliser les activitĂ©s suivantes : Partir Ă  la chasse aux pommes de pin. Faire pousser une forĂȘt dans le salon. CrĂ©er un mobile nature. Ouvrir un resto pour oiseaux. Cliquer pour envoyer un lien par e
Accueil Hauts-de-France Valenciennes SĂ©quence souvenir avec l’association Il Ă©tait une fois La Sentinelle. Gilles Alexandre, son prĂ©sident, nous fait partager une page d’histoire de la commune, celle du Coron du chef de gare. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Pour lire la suite de cet article Abonnez-vous Ă  partir de 1€ Ă  notre offre numĂ©rique. Sans engagement de durĂ©e. ESSAYER POUR 1€ Vous ĂȘtes dĂ©jĂ  abonnĂ© ou inscrit ? Se connecter L'info en continu 1h05 International Madagascar au moins 11 civils tuĂ©s aprĂšs des tirs de gendarmes 0h29 TV - Streaming L’Amour est dans le prĂ© » Ă©pisode 2, saison 17 ils se plaisent ou quoi»? 21h26 France Prix de l’énergie un Conseil de dĂ©fense se tiendra vendredi matin 21h07 Economie Le prix du gazole a nettement augmentĂ© la semaine derniĂšre 20h58 France Factrice retrouvĂ©e morte son compagnon reconnaĂźt l’avoir tuĂ©e Toute l'info en continu >
Ilsort de son terrier, et part se promener dans la forĂȘt. Il fait dĂ©jĂ  presque nuit, mais il n’a vraiment pas sommeil et il ne comprend pas pourquoi il une petite histoire imaginaire dans la foret – Le lapin qui pas n’avait sommeil Ù‚Ű±Ű§ŰĄŰ© Ű§Ù„Ù…ŰČÙŠŰŻ »
La Cie Les Femmes Sauvages rassemble une Ă©quipe de 6 personnes pour crĂ©er La Petite dans la forĂȘt profonde de Philippe Minyana. Il s'agit d'une adaptation théùtrale du conte d'Ovide PhilomĂšle et ProcnĂ©. La crĂ©ation aura lieu au Théùtre des Halles Ă  Avignon en novembre 22 avant de venir en Ile de France en fĂ©vrier 23. Nous avons accompli les deux tiers du chemin pour ce qui est de la crĂ©ation. Il nous reste environ 15 jours de travail. Afin de rĂ©munĂ©rer l'Ă©quipe et ouvrir un avenir plus large au spectacle, votre don viendra complĂ©ter les aides reçues des institutions et Théùtres qui ont choisi notre projet. . .K Qui sommes-nous ? Notre Ă©quipe s'est construite autour du dĂ©sir de travailler ensemble et de porter le texte de Phlippe Minyana. À l'origine du projet, Sophie Lahayville rassemble d'abord Nicolas Geny et Xavier Kuentz, deux complices de plateau. Portant aussi la mise en scĂšne, elle propose Ă  Claudine Galea d'ĂȘtre la collaboratrice artistique de la crĂ©ation, avec qui elle a un Ă©change de longue date. Peu aprĂšs, Ivan Mathis, Ă©clairagiste a rejoint l'Ă©quipe. . L'histoire La Petite est une enfant de douze ans. Sa soeur aĂźnĂ©e est une Reine qui a Ă©pousĂ© un jeune Roi, dont elle a eu un fils. La Reine s'ennuie dans le chĂąteau de son Ă©poux, elle lui demande d'aller chercher sa petite sƓur sur les terres de leur pĂšre, de l'autre cĂŽtĂ© des mers. Ce que le jeune Roi fait. À l'instant oĂč la piĂšce commence, le jeune Roi et la Petite sont Ă  l'orĂ©e de la forĂȘt. Il va commettre un crime, et ce sera pire que ce qu’on imagine. De retour au chĂąteau, il tentera de falsifier ce qui s’est passĂ© dans la forĂȘt. Mais la Reine saura et se vengera. Dans La Petite dans la forĂȘt profonde, il est question d'abus de pouvoir, de viol, de mensonge, de langue coupĂ©e, d'amour, de sauvagerie, de survie, de chĂątiment et de sacrifice. C'est une sale histoire de famille, un drĂŽle de conte bĂąti Ă  la façon d'un thriller. La langue de Philippe Minyana nous rappelle qu'il ne faut se prendre trop au serieux avec la monstruositĂ© dont nous sommes capables. Il transforme le poĂšme d'Ovide PhilomĂšle et ProcnĂ©. La dĂ©rision et le clown volent au secours des personnages et de l'histoire. l Notre proposition Dans La Petite dans la forĂȘt profonde, il n'y a pas de noms de personnages suivis de leurs rĂ©pliques, c'est un rĂ©cit oĂč les personnages sont Ă  la fois acteurs et narrateurs de leurs actions, en s'exprimant sur le mode suivant Tu dis que c'est un havre de paix ? Demande la petite Oh oui Dit le jeune Roi C'est un beau bĂątiment Demande-t-elle encore ? Oh oui Dit-il et il ajoute viens Et ainsi de suite. Il s’agit davantage de forces et de figures que de personnages. Nous avons fait le pari que chaque acteur puisse, tour Ă  tour, s’emparer de La Petite, de La Reine et du Jeune Roi et mĂȘme, parfois, ĂȘtre simplement narrateur de l’histoire. Nous sommes trois, une actrice et deux acteurs, Ă  jouer avec ces figures et avec la narration. Enfin, dans les contes, il est beaucoup question de vrai, de faux, d’apparition et de disparition. De secrets et d'ombres. Comme dans un rĂȘve, les personnages apparaissent et disparaissent. Un corps sort de l’ombre. Une main. Une bouche ou bien trois. Nous travaillons avec le clair-obscur. Nous travaillons avec la transparence. Les voiles se soulĂšvent, se dĂ©placent, se transforment. Nous sommes dans la forĂȘt, au palais du jeune Roi, dans la chambre de la Reine, nous sommes au jardin. ; La crĂ©ation Notre crĂ©ation rencontrera le public pour la premiĂšre fois les 24 & 25 novembre 2022. Nous jouerons ensuite Ă  la salle Jacques Brel, Ă  Fontenay-sous-Bois en fĂ©vrier 23 et au Théùtre de la TĂȘte Noire en mars 23. Nous projetons de jouer au festival d'Avignon en juillet 23. ; Pourquoi nous vous sollicitons Nous avons dĂ©jĂ  bĂąti les deux tiers de la crĂ©ation. Nous avons reçu quelques aides, notamment de Fontenay-en-scĂšnes, du dĂ©partement du Val de Marne, du Théùtre des Halles, de la ville d'Aubagne et du théùtre de la JolietteMarseille. Ces aides restent modestes. Chaque membre de l'Ă©quipe a rendu la crĂ©ation possible par du temps donnĂ©. Nous sommes tous des professionnels confirmĂ©s et reprendrons les rĂ©pĂ©titions au mois de septembre. Nous avons besoin de votre aide pour travailler dans des conditions dĂ©centes. Ainsi les institutions pourront connaĂźtre le travail de la compagnie et, nous l'espĂ©rons, nous aider davatage ultĂ©rieurement. 1. Quand a Ă©tĂ© fondĂ©e la compagnie, par qui, pour quoi? La compagnie Les Femmes Sauvages a Ă©tĂ© fondĂ©e en 2011 par Sophie Lahayville comĂ©dienne et conceptrice du projet, Claudine Galea Autriche, et collaboratrice du projet, JoĂ«lle Olivia anciennement Ă  l'INA, Cathy JĂ©rĂŽme peintre, Alain Fabre journaliste. À L'origine, la compagnie a Ă©tĂ© fondĂ©e pour porter le projet Barbe-Bleue-Blanc-Rouge, une installation bĂątie Ă  partir des archives de l'INA autour du thĂšme de l'insoumission et du conte Barbe-Bleue réécrit par Sophie Lahayville. Les Femmes Sauvages, en co-production avec Artepo et la CNHI, a produit aussi J'ai mal Ă  l'AlgĂ©rie, un corpus imaginĂ© par Sophie Lahayville, rassembalnt des Ă©crits d'Albert Camus, de Denis GuĂ©noun, et une lecture croisĂ©e des textes de Germaine Tillon et Mouloud Ferraoun. La mise en scĂšne a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par Fraçois Rancillac. Les Femmes Sauvages se tournent particuliĂšrement vers la littĂ©rature dramatique contemporaine. RestĂ©e en sommeil plusieurs annĂ©es, la compagnie reprend vie avec La Petite dans la forĂȘt profonde de Philippe Minyana 2. Pourquoi la compagnie s'appelle-t-elle Les Femmes Sauvages? Vous connaĂźtrez la rĂ©ponse complĂšte en lisant Femmes qui courent avec les loups de Clarisse Pinkola EstĂšs, conteuse et psychanalyste. Dans cet ouvrage, Clarisse Pinkola EstĂšs dĂ©veloppe le concept de la femme sauvage, l'instinct de libertĂ© et de crĂ©ativitĂ© profondĂ©ment ancrĂ© dans la psychĂ© de tout individu. C'est une part du fĂ©minin au sens "jungien". 3. Quelles sont les valeurs de la compagnie? Audace BeautĂ© SimplicitĂ© Exigence intellectuelle CohĂ©rence EquitĂ© FraternitĂ© Ouverture d'esprit NouveautĂ© Transcendance SolidaritĂ© PensĂ©e collaborative 4. Comment avez-vous choisi cette piĂšce " La petite dans la forĂȘt profonde" de P. Minyana? ..."J’avais lu une premiĂšre fois La Petite dans la forĂȘt profonde. Les annĂ©es passent. À la fin de l’annĂ©e 2019, ayant soif d’un projet d’acteurs bĂąti sur une Ă©laboration collĂ©giale, je me tourne vers Xavier Kuentz et Nicolas Geny. Ils partagent le mĂȘme dĂ©sir et je me mets en quĂȘte d’un texte. Je lis beaucoup et reviens vers La Petite. Je sens que La Petite offre un terrain de jeu particulier, qu’il s’agit davantage de forces et de figures que de personnages, que nous pouvons servir tous les trois les facettes de chacune de ses figures, que cela peut ĂȘtre suffisamment troublant pour faire sens, que c’est ainsi que nous pouvons pĂ©nĂ©trer l'esprit du conte, que la langue de Philippe Minyana nous y conduit, qu’elle joue, avec beaucoup de tact, entre gravitĂ© et dĂ©rision, permet de questionner l’inacceptable, la bestialitĂ©, la transgression des lois familiale, le sacrilĂšge. Que nous pouvons chercher Ă  partir du noir, de l’apparition, de l’engloutissement par le noir, de l’aveuglante lumiĂšre. Que ce texte offre la possibilitĂ© d’un double jeu ĂȘtre dans ce que l’on dit et/ou le raconter. Avec Nicolas et Xavier, nos intuitions se confirment et s’enrichissent. Je me tourne vers Claudine Galea, qui a aussi beaucoup travaillĂ© sur le conte, nous avons dĂ©jĂ  partagĂ© une crĂ©ation et nourrissons un Ă©change de longue date. Notre Ă©quipe est constituĂ©e." Sophie Lahayville 5. Quand le spectacle sera-t-il créé? Le spectacle sera créé au Théùtre des Halles-scĂšnes d'Avignon, les 24 & 25 novembre 2022. Ensuite, nous viendrons jouer Ă  la salle Jacques Brel Ă  Fontenay-sous-Bois, les 16-17-18 fĂ©vrier 2023, puis Ă  Saran le 21 mars 2023. Nous sommes en attente de rĂ©ponse pour d'autres reprĂ©sentations. Nous projetons de jouer La Petite dans la forĂȘt profonde au festival d'Avignon 2023. 6. Quels sont vos partenaires? À ce jour, le spectacle est co-produit par - Fontenay-en-scĂšnes-Ville de Fontenay-sous Bois - Le Théùtre des Halles-scĂšnes d'Avignon - Le dĂ©partement du Val de Marne Et avec le soutien de - La distillerie en partenariat avec le Comoedia-Ville d'Aubagne - Le Théùtre de La Joliette - Marseille - La Chartreuse - Villeneuve-lĂšs-Avignon 7. Comment se procurer le texte? La Petite dans la forĂȘt profonde de Philippe Minyana est Ă©ditĂ© par l'Arche. Vous le trouverez facilement. Et si vous ĂȘtes dans le sud vous pouvez venir nous entendre le lire le 2 juin 2022 Ă  15h, Ă  la Chartreuse-Villeneuve lĂšs Avignon 8. Quand auront lieu les rĂ©pĂ©titions publiques offertes en contrepartie? Durant la premiĂšre quinzaine de septembre Ă  Fontenay-sous-Bois, puis au théùtre des Halles juste avant la crĂ©ation en novembre.
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Dans cet Ă©pisode, Vasco et Mina dĂ©couvrent la forĂȘt. C’est beau 
 mais des bĂȘtes sauvages y vivent ! Mina a trĂšs peur ! Heureusement, avec l'aide de Vasco, elle va rĂ©ussir Ă  devenir amie avec ces animaux finalement pas si fĂ©roces ! Dans cette histoire, votre enfant va dĂ©couvrir que l’on peut faire de belles rencontres si l’on sait regarder au-delĂ  des Ecoutez en mode histoire pour dormir pour accompagner votre enfant dans son sommeil. DĂ©bloquez cette histoire et 924 autres en vous abonnant Ă  partir de 3,99€/mois. Offre sans engagement, et rĂ©siliable Ă  tout moment ! Unpetit garçon se rĂ©veille et constate que son pĂšre est parti. Sa mĂšre et lui dĂ©jeunent autour d’une table presque vide, dans une ambiance funĂšbre. Une place reste vide, celle du pĂšre. La mĂšre ne dit rien de cette absence. AngoissĂ©, l’enfant fabrique des Ă©tiquettes « reviens papa » et les colle partout dans la maison.

Rendez-vous dans la forĂȘt de BrocĂ©liande, avec l'illustratrice et peintre SĂ©verine Pineaux et avec l'Ă©crivaine et co-fondatrice du Centre de l'Imaginaire arthurien, Claudine Glot. Une balade en forĂȘt pour plonger dans les lĂ©gendes, riches et multiples, qui peuplent les sous-bois. Des dragons, des chats, des animaux fantastiques, mais encore des fĂ©es, et puis des arbres toujours, des fleurs, des branches, des ramures envahissantes, belles, envoutantes. L'univers de SĂ©verine Pineaux emprunte au merveilleux et Ă  l'Ă©trange. Peintre et illustratrice, elle s'est installĂ©e Ă  deux pas de la forĂȘt de BrocĂ©liande, au coeur de la Bretagne. Un lieu inspirant et propice Ă  la crĂ©ation explique l'artiste. "la Bretagne en gĂ©nĂ©ral, est un pays d'eau et de brume. Et c'est peut-ĂȘtre pour ça que le merveilleux et le lĂ©gendaire y a tellement trouvĂ© sa place. Les frontiĂšres s'estompent en permanence entre le monde rĂ©el et le monde du rĂȘve. Et peut-ĂȘtre que ça favorise le goĂ»t pour l'impression que le monde n'est pas tout Ă  fait, tout le temps ce qu'il semble ĂȘtre et qu'il se cachent des choses. Qu'il y a d'autres dimensions derriĂšre celles qu'on peut voir."Sept fĂ©es et un miroir, aux eaux sombres et lisses Alors prĂ©cisĂ©ment c'est sur les rives du Miroir aux fĂ©es, juste Ă  l'entrĂ©e du Val sans Retour, que SĂ©verine nous entraine. Un petit Ă©tang aux eaux sombres et lisses, nichĂ© au coeur de la forĂȘt, car derriĂšre la surface de l'onde, forcĂ©ment il y a un rĂ©cit. Une histoire de fĂ©es, celle de sept soeurs, qui vivaient sous l'Ă©tang retirĂ©es du monde des hommes, jusqu'au jour oĂč la plus jeune, la plus curieuse, tomba amoureuse d'un homme..." Une forĂȘt, peuplĂ©e de lĂ©gendes Les lĂ©gendes, les contes et les histoires sont partout Ă  BrocĂ©liande, alors qui mieux que Claudine Glot, Ă©crivain, prĂ©sidente et co-fondatrice du Centre de l'Imaginaire arthurien pour nous embarquer dans la vallĂ©e de l'Aff, "un site sauvage, restĂ© intacte", nous dit-elle. "Elle rĂ©unit les piliers de la forĂȘt, l'arbre, le rocher et l'eau. On y est bien serrĂ©, on se sent protĂ©gĂ© et en mĂȘme temps il y a l'inquiĂ©tude liĂ© Ă  ces lieux. Et puis ils changent tout le temps. Je ne sais pas d'un mois Ă  l'autre ce que je vais retrouver". Des lieux, qui nous entraĂźnent sur les pas de Lancelot, noble chevalier, personnage emblĂ©matique de la forĂȘt bretonne. Le jeune homme grandit, Ă©duquĂ© par la fĂ©e Viviane, dans son royaume sous les eaux, au chateau de Comper, avant de rejoindra la cour du roi Arthur, oĂč il rencontrera la reine GueniĂšvre. Une reine, dont il tombera Ă©perdument amoureux en dĂ©pit de sa loyautĂ© envers le amour interdit au fondement de la lĂ©gende arthurienne Un amour, nous raconte Claudine Glot, qui prendra forme, lors d'une fĂȘte en forĂȘt sur les bords de l'Aff "On dit que c'est ici, qu'il lui a avouĂ© qu'il l'aimait, qu'ils ont Ă©changĂ© leur premier baiser et que sous un rocher, qui est un peu plus loin et qui s'appelle le Rocher glissant, ils auraient mĂȘme passĂ© une nuit ensemble." Cet amour interdit, Ă  la base de la lĂ©gende, prend racine au milieu des arbres, des roches, des mousses, de l'eau qui serpente, cet univers de mystĂšres, oĂč s'invente si bien les histoires. Une histoire d'hommes et de femmes "Ce qui m'interesse dans toute cette histoire de Lancelot, commente l'auteure, c'est la prĂ©sence Ă  Ă©gale importance des femmes et des hommes. Chacun jouant Ă  tour de rĂŽle, faisant le premier pas, ayant le plus d'importance, mais ne pouvant pas fonctionner l'un sans l'autre. Et je trouve que c'est une des belles leçons de la lĂ©gende. Les femmes sont un peu trop secrĂštes, un peu trop tordues mĂȘme quelquefois, on trouve les hommes un peu trop brutaux, un peu trop chevaleresques, mais au bout du compte, en mettant les deux ensemble, ça fait quelque chose qui n'est vraiment pas si mal et ça nous fait toujours rĂȘver depuis huit siĂšcles, c'est pas mal non plus..."

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LaforĂȘt imaginaire Un jour une enfant se perdit dans une foret imaginaire. Dans la nuit, les arbres chantaient des chefs-d'Ɠuvres de grands compositeurs. Ses parents lui avaient interdit d'aller dans cette forĂȘt toute seule. Mais Juliette Ă©tait fantasque et n'obĂ©issait jamais. En se promenant, elle rencontra une meute de loups, la plupart des loups Ă©taient trĂšs gentils. La C'est dans les lĂ©gendes sylvestres que nombre de contes trouvent leurs racines. FĂ©es mystĂ©rieuses, joyeux farfadets, faunes inquiĂ©tants
 La forĂȘt serait peuplĂ©e d'innombrables crĂ©atures. Du “Petit Poucet” au “Seigneur des anneaux”, du “Livre de la jungle” aux films de Miyazaki, promenons-nous dans les bois ludiques, initiatiques, parfois malĂ©fiques. S'il existe un terrain qui ignore la dĂ©forestation, c'est bien celui du conte. Les mythes sylvestres y sont d'autant plus vivaces qu'ils s'enracinent dans un trĂšs vieil hĂ©ritage spirituel. Dieux, esprits et gĂ©nies ont longtemps Ă©tĂ© chez eux dans les bois sacrĂ©s d'Asie, d'Europe ou d'Afrique, avant de laisser place Ă  d'innombrables crĂ©atures fantastiques, fĂ©eriques et/ou terrifiantes. Dans les religions, les mythologies et les littĂ©ratures occidentales, la forĂȘt se prĂ©sente comme un lieu ... oĂč les perceptions se confondent, rĂ©vĂ©lant certaines dimensions cachĂ©es du temps et de la conscience. En forĂȘt, l'inanimĂ© peut soudain s'animer, le dieu se change en bĂȘte, le hors-la-loi dĂ©fend la justice, Rosalinde apparaĂźt en garçon, le vertueux chevalier est ravalĂ© Ă  l'Ă©tat d'homme sauvage, la ligne droite forme un cercle, le familier cĂšde la place au fabuleux », Ă©crit Robert Harrison dans son formidable ForĂȘts 1 . Plus grande et plus vieille que nous, la forĂȘt relie aussi notre Ă©poque dĂ©senchantĂ©e Ă  un passĂ© idĂ©alisĂ©. Nous avons sĂ©lectionnĂ© pour vous quatre types de voyages imaginaires, ne nĂ©cessitant ni boussole, ni GPS. Faites votre choix. La forĂȘt ludiquePour tous publics. Sans rompre avec le monde adulte » et civilisĂ© », faites un pas de cĂŽtĂ© vers des bois peuplĂ©s d'animaux douĂ©s de parole et de crĂ©atures magiques elfes, dryades, Totoros bienveillants, Schtroumpfs farceurs... Vous pourrez y expĂ©rimenter d'autres modĂšles Ă©ducatifs et familiaux, Ă  l'instar d'un Mowgli adoptĂ© par les loups Rudyard Kipling, Le Livre de la jungle, ou d'un Tarzan Ă©levĂ© par des gorilles chez Edgar Rice Burroughs. Faute de bĂȘtes sauvages, observez des jouets prendre vie dans le royaume de la forĂȘt de Cent acres dite aussi des RĂȘves bleus, dont le prince est un enfant sage Milne, Winnie l'ourson. Osez le brouillage des cartes, des genres et des espĂšces avec Shakespeare dans la forĂȘt d'Arden de Comme il vous plaira, ou la sylve enchantĂ©e du Songe d'une nuit d'Ă©tĂ©. Oubliez la Psychanalyse des contes de fĂ©es de Bruno Bettelheim, qui affirme qu'on ne se perd pas dans les bois sans raison sĂ©rieuse, et convenez, avec Pierre PĂ©ju 2 , que l'on peut y errer par pur plaisir, comme l'intrĂ©pide Boucles d'or Boucles d'or se plaĂźt dans la forĂȘt. Personne ne l'a perdue ni misĂ©rables parents, ni marĂątre jalouse. ... Elle passe comme si elle faisait partie de la forĂȘt, de laquelle elle ne cherche pas Ă  s'Ă©chapper Ă  tout prix comme le Petit Poucet... Une version ancienne du conte parle non pas d'une petite fille mais d'une renarde, ce qui accentue cette liaison avec la nature sauvage .... Boucles d'or est nomade et non situĂ©e familialement. » Donc libre de vagabonder sans fin sur les sentiers ombragĂ©s. DĂ©sagrĂ©ments et dangers. Certes, vous pouvez, comme Sophie, tomber dans un arbre creux en trichant Ă  cache-cache Comtesse de SĂ©gur, Les Vacances. Ou perdre votre nom, comme Alice dans la forĂȘt du Miroir Lewis Carroll, De l'autre cĂŽtĂ© du miroir, et subir une belle crise d'identitĂ© Le Lion, l'air accablĂ©, regarda Alice "Etes-vous un animal... ou un vĂ©gĂ©tal... ou un minĂ©ral ?" ... “C'est un monstre fabuleux !”, s'Ă©cria la Licorne ». Mais dans la forĂȘt ludique, rien n'est grave ni irrĂ©mĂ©diable. La forĂȘt initiatique Pour les explorateurs et chevaliers. Le moyen le plus simple d'entamer une carriĂšre d'aventurier est de naĂźtre dans une famille Ă  problĂšmes, qui croira les rĂ©gler en vous abandonnant dans l'endroit de la ForĂȘt le plus Ă©pais et le plus obscur » Charles Perrault, Le Petit Poucet. Vous pouvez aussi rejoindre BrocĂ©liande et les chevaliers de la Table ronde ; la quĂȘte mĂ©diĂ©vale passe forcĂ©ment par les bois, qui fournissent maintes occasions d'Ă©prouver ses forces et son courage et/ou de faire retraite pour soigner un chagrin d'amour ou expier une faute. Dans tous les cas, la forĂȘt dissout les repĂšres. Elle fait grandir les enfants abandonnĂ©s, et dĂ©rouille le psychisme des Ă©garĂ©s. Elle passionne moins les botanistes que les psychanalystes, car elle est la mĂ©taphore de notre dĂ©sordre intĂ©rieur, de ces noirceurs enfouies qu'il faut affronter pour comprendre qui l'on est, que l'on s'appelle Yvain, Lancelot, Bilbo le Hobbit ou Harry Potter. Depuis les temps les plus reculĂ©s, la forĂȘt pratiquement impĂ©nĂ©trable oĂč nous nous perdons symbolise le monde obscur, cachĂ©, pratiquement impĂ©nĂ©trable de notre inconscient », rĂ©sume Bruno Bettelheim. DĂ©sagrĂ©ments et dangers. La forĂȘt initiatique doit rester un lieu de passage ; elle est censĂ©e mĂ©nager un Ă©qui­libre entre nature et culture, jusqu'Ă  la victoire de l'ordre social. Tout chevalier restĂ© trop longtemps dans les bois risque l'ensauvagement, lequel passe par l'animalisation provisoire pour Yvain et Lancelot, sans retour pour le taliban dĂ©racinĂ© d'Essential Killing, de Skolimowski ou la crimina­lisation combien d'ex-chevaliers par­mi les brigands infestant les forĂȘts ? Et si l'on se penchait sur le passĂ© des sorciĂšres, on trouverait plus d'une princesse dont la fuite a mal tournĂ©... La forĂȘt malĂ©fique Pour les tĂȘtes brĂ»lĂ©es. Rappelez-vous votre traumatisme de jeunesse devant cette scĂšne de Blanche-Neige, version Walt Disney, oĂč la princesse en fuite affronte, de nuit, des arbres griffus. Ce n'Ă©tait qu'une hallucination, alimentĂ©e par le souvenir des illustrations de Gustave DorĂ© et du Britannique Arthur Rackham, et par les trĂ©fonds de l'inconscient collectif. Bien plus angoissante est la forĂȘt de Mirkwood, dont la description par Tolkien, dans Bilbo le Hobbit, pourrait servir d'archĂ©type DĂšs qu'il fit jour, ils purent voir la forĂȘt approcher comme si elle venait Ă  leur rencontre, ou les attendre comme un mur noir et menaçant ... BientĂŽt la lumiĂšre de l'entrĂ©e ne fut plus qu'un petit trou brillant loin derriĂšre eux, et le silence Ă©tait si profond que leurs pieds leur semblaient frapper le sol Ă  grands coups sourds tandis que tous les arbres se penchaient sur eux pour Ă©couter ... il n'y avait pas le moindre mouvement de l'air sous la voĂ»te de la forĂȘt et rien ne venait rompre le silence, l'obscuritĂ© et l'impression d'Ă©touffement. » Ces enfers sylvestres oĂč les nuits sont d'un noir de poix » sont terrifiants par essence, et les forces du Mal en font volontiers leur repĂšre vampires des Carpates, spectres gothiques, esprits malins Ă  l'Ɠuvre dans la sĂ©rie Twin Peaks... En ces lieux d'abomination, les tĂ©nĂšbres engloutissent les voyageurs, et le loup cruel mange les Petits Chaperons rouges qui n'Ă©coutent pas leur maman. DĂ©sagrĂ©ments et dangers. On peut disparaĂźtre corps et biens comme dans le film Le Projet Blair Witch, se faire dĂ©vorer par l'ogre du Petit Poucet, la sorciĂšre de Hansel et Gretel chez les Grimm, la fĂ©roce Baba Yaga du folklore slave sa maison d'ossements Ă©tait faite, des crĂąnes avec des yeux ornaient le faĂźte, pour montants de portail des tibias humains, pour loquets-ferrures des bras avec des mains, et en guise de cadenas verrouillant la porte, une bouche avec des dents prĂȘtes Ă  mordre », ou par d'antipathiques araignĂ©es gĂ©antes Bilbo le Hobbit, Harry Potter... Pour rester en vie, mĂ©fiez-vous des loups sĂ©ducteurs et des vieilles inconnues, refusez les pommes et les nuits gratuites dans les chaumiĂšres en pain d'Ă©pices, semez des cailloux plutĂŽt que des miettes de pain et, surtout, ne vous Ă©cartez JAMAIS du chemin. La forĂȘt vivante Pour les Ă©colos militants ou sympathisants. Ces bois-lĂ  ont d'autant plus de succĂšs dans nos mythes contemporains qu'ils s'enracinent depuis le XIXe siĂšcle dans une nostalgie du monde prĂ©-industriel. Accueillantes ou hostiles, les forĂȘts du Seigneur des anneaux et des films de Miyazaki s'appuient sur ce regret d'une harmonie disparue entre l'homme et la nature. On y retrouve aussi le culte rendu aux arbres depuis toujours. Difficile de ne pas penser Ă  Yggdrasill, l'arbre cosmique de la mythologie nordique, ou au pommier » biblique devant les arbres sacrĂ©s de Mia et le Migou Jacques-RĂ©my Girerd, Le ChĂąteau dans le ciel Hayao Miyazaki et Avatar James Cameron, dont l'abattage programmĂ© signe la fin d'un monde. Les forĂȘts ont fini par acquĂ©rir un puissant statut symbolique dans notre imaginaire culturel. [Elles] suscitent un intĂ©rĂȘt Ă©cologique qui les dĂ©passe, dans la mesure oĂč elles sont devenues les mĂ©tonymies de la terre entiĂšre », dĂ©crypte Robert Harrison. L'inquiĂ©tude Ă©cologique verse parfois dans un pessimisme radical. NausicaĂ€ de la vallĂ©e du vent, de Miyazaki, met en scĂšne une forĂȘt exubĂ©rante qui a envahi la planĂšte aprĂšs l'autodestruction de l'humanitĂ©. Dans La ForĂȘt d'Iscambe, de Christian CharriĂšre, l'apocalypse nuclĂ©aire a donnĂ© naissance Ă  une jungle enchevĂȘtrĂ©e, peuplĂ©e de singes hurleurs, de clapattes visqueux et furtifs, de gnomes imprĂ©visibles et oĂč de grandes villes mortes s'effondraient peu Ă  peu dans la vĂ©gĂ©tation ». Faut-il y voir un conte d'avertissement pour Chaperons pollueurs et guerriers ? DĂ©sagrĂ©ments et dangers. La fin du monde est, en soi, un sĂ©rieux dĂ©sagrĂ©ment. Sans aller jusqu'Ă  ces extrĂ©mitĂ©s, il arrive qu'une forĂȘt contrariĂ©e se mette en rogne, comme dans PhĂ©nomĂšnes, de M. Night Shyamalan, oĂč les arbres Ă©mettent des toxines incitant les humains au suicide. Les futaies n'ont d'ailleurs pas attendu le XXIe siĂšcle pour se rĂ©volter. Dans Macbeth, de Shakespeare, un tyran croit voir dĂ©ferler sur son armĂ©e la forĂȘt de Birnam – en fait des branchages cueillis par les Ecossais soulevĂ©s. Déçu par cette supercherie Ă  l'incontestable puissance symbolique, Tolkien en a tirĂ© l'une des plus belles idĂ©es de son Seigneur des anneaux les Ents, crĂ©atures mutantes Ă  mi-chemin du vĂ©gĂ©tal et de l'homme sauvage, capables de se mettre en marche pour peu qu'un excĂšs de malĂ©fice les y ait incitĂ©es. Mais les Ents, vieux et lents, sont aussi une promesse de rĂ©conciliation future entre une humanitĂ© plus rĂ©flĂ©chie et une Terre mieux respectĂ©e. Si la forĂȘt vivante continue d'attirer les animaux dĂ©naturĂ©s que nous sommes, c'est sans doute parce qu'elle reste Ă  nos yeux la source mĂȘme de la vie, et un lieu de rĂ©gĂ©nĂ©ration physique et spirituelle. Elle n'a donc pas fini de nous faire rĂȘver. TĂ©lĂ©rama spĂ©cial forĂȘt,numĂ©ro double en kiosquejusqu'au mardi 16 aoĂ»t 1 “ForĂȘts, essai sur l'imaginaire occidental”, Flammarion, Champs essais, 1992.2 “La Petite Fille dans la forĂȘt des contes”, Robert Laffont, lireRevue Otrante, numĂ©ro 27-28, “ForĂȘts fantastiques”, Editions KimĂ©, automne 2010. SpĂ©cial forĂȘt Tolkien conte ForĂȘt Hayao Miyazaki Partager Contribuer Sur le mĂȘme thĂšme 47HC.
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  • une petite histoire imaginaire dans la foret