Déposéeau Sénat le 14 octobre 2008 par plusieurs parlementaires, la proposition de loi, adoptée définitivement le 28 septembre dernier par les députés, vise à mettre fin aux contestations issues de l'article 89 de la loi du 13 août 2004 « Libertés et responsabilités locales », qui a imposé aux communes de financer les écoles privées situées en dehors de leur territoire et qui

Financement des Ă©coles privĂ©es par les communes le calcul du forfait communal Origine LĂ©gislation et rĂ©glementation française > Bulletins Officiels > IntĂ©rieur Type Circulaire RĂ©fĂ©rence NOR/INT/K/05/00108/C Date de mise en ligne 23/01/2006 Date de parution 02/12/2005 Envoyer cette page Ă  un ami Contenu rĂ©servĂ© ConformĂ©ment Ă  la loi informatique et libertĂ©s » du 6 janvier 1978, vous bĂ©nĂ©ficiez d'un droit d'accĂšs et de rectification aux informations qui vous concernent. Pour exercer ce droit d'accĂšs, cliquer sur la rubrique Mon compte » du site web ; pour obtenir communication des informations vous concernant, rendez-vous sur la page contacts » du site. - Sinon, pour visualiser ce document, vous pouvez acheter un forfait de tĂ©lĂ©chargement d'une valeur au moins Ă©gale Ă  1 € Pour se faire, ajouter un forfait au panier de commande et sĂ©lectionner la valeur du forfait et sa quantitĂ© par exemple 3 forfait de 10 € pour atteindre 30 € acheter un forfait de tĂ©lĂ©chargement. voir tarif RĂšglement par CB, chĂšque bancaire ou mandat administratif
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EnmatiÚre de financement des écoles privées pour l'accueil des élÚves non résidents, deux actualités sont à signaler: - Un décret d'application de la loi dite « Carle », trÚs attendu par les petites communes rurales, est paru au Journal Officiel du 9 novembre 2010 (cf. ATD Actualité n°201, décembre 2010).
Bruno Poucet Texte intĂ©gral 1 Martine Cohen, De l’école juive... aux Ă©coles juives. PremiĂšre approche sociologique » dans Brun ... 1Le financement du secteur privĂ© d’éducation rĂ©sulte d’un entrecroisement de lĂ©gislations, les unes prenant leur source au XIXe siĂšcle, les autres au XXe siĂšcle, voire au XXIe siĂšcle. Il faut par ailleurs distinguer ce qui est de l’ordre du fonctionnement des Ă©tablissements et de la rĂ©munĂ©ration des personnels, qui renvoie Ă  des questions d’ordre pĂ©dagogique, et ce qui est de l’ordre de l’investissement qui renvoie Ă  des questions de propriĂ©tĂ©. La propriĂ©tĂ© peut ĂȘtre individuelle ou collective. Il faut enfin distinguer les Ă©tablissements Ă  visĂ©e lucratives – peu nombreux – des Ă©tablissements Ă  visĂ©e Ă©ducative et idĂ©ologique issus, pour la plupart d’entre eux, de la tradition catholique dans les annĂ©es 1880, les protestants ont renoncĂ© Ă  l’essentiel de leurs Ă©tablissements privĂ©s, les Ă©tablissements juifs Ă©taient encore trĂšs peu dĂ©veloppĂ©s1. On se limitera Ă  rĂ©pondre Ă  la question suivante et apparemment simple qui finance les Ă©tablissements privĂ©s ? On s’interrogera ainsi sur l’augmentation constante de la part du financement public tout au long du XXe siĂšcle, augmentation qui a assurĂ© indĂ©niablement le maintien d’un ensemble d’établissements issus d’une tradition Ă©ducative catholique ; c’est ce qu’il nous appartient Ă  prĂ©sent de dĂ©couvrir, au travers des alĂ©as d’une histoire trĂšs complexe oĂč les strates successives se superposent. L’enseignement privĂ© ne reçoit qu’un financement rĂ©duit de la part de la puissance publique 2 Le directeur est en ce cas propriĂ©taire et transmet ce patrimoine Ă  ses hĂ©ritiers. 3 C’est le cas des Ă©coles catholiques qui, mĂȘme lorsqu’elles sont fondĂ©es par des individus, ne leur ... 4 En 1966, 40 % Ă©taient des sociĂ©tĂ©s, 33 % des associations, 17 % des personnes physiques ou congrĂ©g ... 5 Code de l’éducation, L. 151-3-151-6 ; Jean-Paul Durand, La libertĂ© des congrĂ©gations religieuses e ... 2Les grandes lois scolaires du XIXe siĂšcle loi Guizot de 1833 ; loi Falloux de 1850 ; loi Goblet de 1886 ; loi Dupanloup/Laboulaye de 1875, prĂ©cisent respectivement ce qu’il est permis de faire en matiĂšre de financement de l’enseignement privĂ© et de ses Ă©tablissements, Ă©tablissements qui sont la propriĂ©tĂ© d’individus2, d’associations3 ou de sociĂ©tĂ©s immobiliĂšres, voire de sociĂ©tĂ©s anonymes ou de congrĂ©gations reconnues4. Il faut en effet distinguer les diffĂ©rents ordres d’enseignement, car la lĂ©gislation n’est pas la mĂȘme. Elle est en grande partie toujours en vigueur aujourd’hui5. L’enseignement primaire 6 Une Ă©cole privĂ©e, selon la Cour de cassation se dĂ©fini ainsi Est constitutif d’une Ă©cole le fa ... 7 Selon Sabine Monchambert une seule exception en 1891 a Ă©tĂ© admise pour la ville d’Espalion qui ava ... 8 On comprend ainsi, dans les annĂ©es 1950, la virulence de l’opposition de certains menĂ©s par Mgr Ca ... 3En matiĂšre d’enseignement primaire, les Ă©tablissements privĂ©s ne peuvent, selon la loi Goblet du 30 octobre 1886, recevoir aucune subvention de l’État ou d’une commune6. Un avis du Conseil d’État du 19 juillet 1888 interprĂšte de façon absolue l’interdiction de tout financement, mĂȘme en cas de don ou de legs7. À noter que ce rĂ©gime d’interdiction de financement ne s’applique pas aux dĂ©partements d’Alsace-Moselle qui sont alors hors du territoire national. En revanche, un arrĂȘt du Conseil d’État du 20 fĂ©vrier 1891 prĂ©cise qu’une commune peut voter des secours en nature Ă  distribuer aux enfants des Ă©coles privĂ©es. Comment les Ă©coles privĂ©es vont-elles alors subsister ? Les rĂ©tributions des parents d’élĂšves, les dons et legs, l’aide fournie par de gĂ©nĂ©reux donateurs, les fonds rĂ©coltĂ©s lors des kermesses8 ou lors des patronages, les quĂȘtes pendant les cĂ©rĂ©monies religieuses s’avĂšrent une aide indispensable. La modestie du traitement versĂ© au personnel enseignant, souvent congrĂ©ganiste jusqu’en 1904 ou prĂȘtre, et aux personnels non enseignants, l’engagement des parents qui participent le plus souvent aux travaux d’entretien et de rĂ©novation des bĂątiments, rendent possible le fonctionnement de ces Ă©tablissements. On peut dire qu’il s’agit d’un vĂ©ritable engagement qui ressort de la vocation plus que du mĂ©tier. L’enseignement secondaire 9 Gaston Monin, L’enseignement libre, t. 1, Paris, Imprimerie Matot-Braine, 1953, p. 9. 10 Bruno Poucet, Entre l’Église et la RĂ©publique, Paris, Éditions de l’Atelier, 1998, p. 22-25. Voir ... 4En matiĂšre d’enseignement secondaire, la lĂ©gislation est diffĂ©rente puisque selon l’article 69 de la loi du 15 mars 1850, dite loi Falloux, les Ă©tablissements libres peuvent obtenir des communes, des dĂ©partements ou de l’État un local et une subvention, sans que cette subvention puisse excĂ©der le dixiĂšme des dĂ©penses annuelles de l’établissement ». Un avis prĂ©alable du Conseil acadĂ©mique et du Conseil supĂ©rieur de l’Instruction publique est requis sur l’opportunitĂ© de ces subventions. En cas d’avis dĂ©favorable, les communes ne sont pas liĂ©es par cet avis, toutefois le prĂ©fet peut, eu Ă©gard Ă  son pouvoir de tutelle, supprimer la dĂ©pense du budget communal9. Cette subvention est, bien entendu, insuffisante et l’essentiel des ressources provient de la rĂ©tribution scolaire versĂ©e par les familles, des dons, des kermesses, des produits financiers, etc. Les enseignants laĂŻcs sont souvent payĂ©s Ă  l’heure et reçoivent un contrat dit de louage. Dans les Ă©tablissements les plus prestigieux, souvent parisiens, des professeurs de l’enseignement public viennent complĂ©ter leur rĂ©munĂ©ration – ce qui sera progressivement interdit ; toutefois, les rappels constants par circulaires signifient assez que la rĂ©glementation n’est pas respectĂ©e. Le Syndicat des membres de l’enseignement libre, supĂ©rieur, secondaire, puis technique, fondĂ© en 1902, veille Ă  ce que la rĂ©munĂ©ration des professeurs leur permette un niveau de vie dĂ©cent et qu’ils ne subissent d’ailleurs pas trop la concurrence des collĂšgues de l’enseignement public10. 11 Gaston Monin, L’enseignement libre, op. cit., p. 124. 12 En 1940, le cardinal LiĂ©nart tentera – en vain – de s’appuyer sur ce prĂ©cĂ©dent afin d’obtenir une ... 5Une aide particuliĂšre a enfin Ă©tĂ© apportĂ©e Ă  titre personnel aux pupilles de la nation aprĂšs la guerre de 1914, par la loi du 27 juillet 1917 afin de pourvoir au placement dans les familles ou fondations ou dans les Ă©tablissements publics ou privĂ©s d’éducation ». Pour accorder des subventions en vue de faciliter l’entretien, l’éducation et le dĂ©veloppement normal des pupilles dont [...] le soutien manquerait des ressources nĂ©cessaires Ă  cet effet ». Les candidats aux bourses de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement primaire supĂ©rieur Ă©lĂšves dans l’enseignement privĂ© avaient dans ce cas droit exceptionnellement aux bourses11 alors que les autres Ă©lĂšves ne pouvaient y avoir accĂšs. Ces subventions spĂ©cifiques ont Ă©tĂ© confirmĂ©es par le dĂ©cret du 7 novembre 1929 sur les conditions d’attribution des subventions d’études aux pupilles de la Nation12 ». Une lĂ©gislation spĂ©cifique pour l’enseignement technique 13 UltĂ©rieurement les dispositions de la loi seront insĂ©rĂ©es dans le code de l’enseignement technique ... 14 BOEN no 25bis du 4 septembre 1947. 15 AN, CHAN, 5AG1/sol/272, procĂšs-verbal du 10 juillet 1959. 6En matiĂšre d’enseignement technique, les subventions sont libres lorsqu’il s’agit d’école reconnues par l’État soumis dans ce cas aux mĂȘmes contrĂŽles par les inspecteurs que dans l’enseignement public, sans limitation de plafond loi Astier du 25 juillet 1919, article 36 et dĂ©cret du 8 avril 193113, aprĂšs avis favorable de la commission permanente du Conseil supĂ©rieur de l’enseignement technique. Elles se prĂ©sentent sous forme de bourses et de contribution aux dĂ©penses de fonctionnement. Il faut que l’école ne poursuive pas de but lucratif. En contrepartie de cette aide de l’État, l’établissement est soumis Ă  un contrĂŽle budgĂ©taire de l’inspection de l’enseignement technique. Une autre source de subventionnement direct rĂ©sulte du fait que les maĂźtres de l’enseignement public peuvent ĂȘtre dĂ©tachĂ©s pour exercer leurs fonctions dans une Ă©cole reconnue par l’État. Cette rĂ©alitĂ© ne sera plus possible par circulaire du 5 novembre 194714. Des Ă©coles de mĂ©tiers peuvent ĂȘtre Ă©galement créées par une chambre de Commerce ou une association professionnelle. L’État peut subventionner ces Ă©tablissements tant pour l’acquisition d’immeuble que pour le fonctionnement courant, l’acquisition de matĂ©riel dĂ©cret du 12 juillet 1921 relatif aux Ă©coles pratiques de commerce et d’industrie, articles 36 et 52 ; des bourses d’internat ou d’entretien peuvent ĂȘtre Ă©galement attribuĂ©es. Une derniĂšre source de financement importante a Ă©tĂ© apportĂ©e par la loi du 13 juillet 1925 crĂ©ant la taxe d’apprentissage et un versement de 0,20 % assis sur la masse salariale des entreprises. Cette taxe est versĂ©e aux Ă©tablissements de formation professionnelle publics ou privĂ©s. Aucune limite n’étant Ă©tablie, certains Ă©tablissements prestigieux cannibalisent toutes les subventions, au point, reconnaĂźtra, plus tard en 1959, la commission Lapie, que certains reçoivent plus que leurs besoins15. Des Ă©tablissements particuliers et des situations singuliĂšres 16 Ordonnance du 21 fĂ©vrier 1821, confirmĂ© par l’arrĂȘtĂ© du recteur dĂ©partemental de l’acadĂ©mie de Par ... 17 AN, CHAN, 71AJ66, note Ă  l’attention de M. Lebettre du 2 octobre 1959. Convention du 11 novembre 1 ... 18 AD de la Somme, fonds du rectorat II T 80, Conseil acadĂ©mique, lettre du supĂ©rieur du Grand sĂ©mina ... 19 Ibid., fonds du rectorat II T 92, Rapport d’inspection du 22 avril 1828 du recteur Guillon, oĂč il s ... 20 Georges Hacquard, Histoire d’une institution française, l’école alsacienne, Paris, Pauvert/Suger, ... 7Le statut du 28 aoĂ»t 1821, procĂ©dant Ă  une extension de la loi sur l’UniversitĂ© impĂ©riale du 10 mai 1806 et au dĂ©cret du 17 mars 1808 article 5, prĂ©voyait l’existence d’établissements particuliers », c’est-Ă -dire d’établissements libres, contrĂŽlĂ©s par l’État, soumis Ă  la rĂ©tribution universitaire, oĂč des professeurs agrĂ©gĂ©s Ă©taient nommĂ©s dans des Ă©tablissements propriĂ©tĂ©s privĂ©s. Ce fut le cas de quelques Ă©tablissements secondaires en France dont le recensement exhaustif reste Ă  faire, tels Ă  Paris les collĂšges secondaire de plein exercice Stanislas depuis 182116 ou le collĂšge Sainte-Barbe depuis 182217. D’autres collĂšges essaieront d’obtenir ce statut, telle l’institution lazariste de Montdidier dans la Somme qui, en 1823, dispose d’une classe de philosophie18. S’il n’obtient pas en dĂ©finitive le statut, en revanche, la commune lui attribue pour quarante ans le bĂątiment oĂč s’est installĂ© l’établissement19. De plus, la situation exceptionnelle de la guerre de 1870 a conduit au financement d’un Ă©tablissement privĂ©, la perte de l’Alsace-Moselle entraĂźnant la crĂ©ation Ă  Paris d’un Ă©tablissement privĂ© aidĂ© par l’État pratiquant des mĂ©thodes pĂ©dagogiques novatrices – l’École alsacienne. Depuis 1873, cet Ă©tablissement, d’abord primaire, puis Ă©galement secondaire reçoit une aide de fonctionnement ; des personnels de l’enseignement public y sont dĂ©tachĂ©s20. 21 Bruno Poucet, La libertĂ© sous contrat, Paris, Fabert, 2010, p. 27. 8Par ailleurs, l’article 5 de la loi du 13 juillet 1900 prĂ©voit, qu’en cas d’impossibilitĂ© ou de refus pour une ville de crĂ©er un collĂšge dont l’utilitĂ© sera reconnue », le ministre sera autorisĂ© Ă  passer un traitĂ© avec une collectivitĂ© locale, une sociĂ©tĂ© ou un particulier, Ă©tant entendu que les Ă©tablissements ainsi créés auront les mĂȘmes programmes et seront soumis aux mĂȘmes inspections que les collĂšges communaux. Les professeurs sont mis par l’UniversitĂ© Ă  la disposition de ces Ă©tablissements et continueront Ă  faire partie des cadres en conservant leurs droits Ă  l’avancement et Ă  la retraite ». Les cours secondaires de jeunes filles de Vincennes et de Neuilly ont ainsi reçu une aide par lettres ministĂ©rielles des 21 juin 1916 et 22 aoĂ»t 1921, dont les sommes correspondantes sont chaque annĂ©e inscrites, comme pour les autres Ă©tablissements au budget du ministĂšre de l’Instruction publique. UltĂ©rieurement, le collĂšge laĂŻque SĂ©vignĂ©, fondĂ© en 1880, premier Ă©tablissement secondaire laĂŻque pour jeune fille, a reçu une aide de l’État Ă  partir de 1924. Ce sont des cas d’espĂšce dont il faut signaler l’existence mais qui montrent qu’avant la Seconde Guerre mondiale, alors que les revendications, quant Ă  un financement public des Ă©tablissements privĂ©s se faisaient jour autour de l’idĂ©e d’une proportionnelle scolaire, dĂ©veloppĂ©e par le dĂ©putĂ© lillois Groussau dĂšs les annĂ©es 1920 ou d’un accord avec le Saint-SiĂšge Ă  l’initiative du gouvernement Daladier Ă  la fin des annĂ©es 193021, la situation devenait de plus en plus prĂ©occupante, compte tenu de la crise financiĂšre et de la gratuitĂ© instaurĂ©e progressivement, Ă  partir de 1930 dans l’enseignement secondaire public. La prise de pouvoir par le Gouvernement dit de Vichy amorça un dĂ©but de solution, du moins pour une partie des responsables de l’Église catholique. Le moment Vichy » DĂ©velopper l’aide publique aux Ă©tablissements privĂ©s 22 MichĂšle Cointet, L’Église sous Vichy, Paris, Perrin, 1998, p. 64-136. 9Compte tenu des circonstances, la pĂ©riode de la Seconde Guerre mondiale et du Gouvernement de Vichy, est Ă©videmment fort particuliĂšre. Elle s’inscrit Ă  la fois en rupture avec ce qui prĂ©cĂšde – la loi de 1904 faisant interdiction aux congrĂ©ganistes d’enseigner, est rapportĂ©e dĂšs le 3 septembre 1940 – tout en satisfaisant Ă  la fois des demandes financiĂšres rĂ©currentes de l’épiscopat. Le Gouvernement procĂšde en deux temps d’abord en donnant des secours, puis en accordant une aide exceptionnelle. Il donne ainsi satisfaction Ă  l’épiscopat, satisfaction qui ne laisse pas d’instaurer entre l’État et ce dernier un rapport de rĂ©elle dĂ©pendance, mĂȘme si l’aide, principalement limitĂ©e Ă  l’enseignement primaire, est temporaire, due aux circonstances exceptionnelles22. Des secours, d’abord 10Dans un premier temps, il s’agit d’une habile utilisation des textes qui existent, utilisation qui ne fonde pas un droit pĂ©renne Ă  subventions. Tout cela montre que rien ne va de soi, en la matiĂšre. La loi du 6 janvier 1941 permet dĂ©sormais aux municipalitĂ©s de contribuer aux dĂ©penses de fonctionnement des Ă©coles primaires privĂ©es chauffage, Ă©clairage, fournitures scolaires, cantines pour les enfants ĂągĂ©s de moins de quatorze ans. C’est un prĂ©cĂ©dent. Cette loi est confortĂ©e par un dĂ©cret du 21 fĂ©vrier 1941 qui ouvre le droit aux bourses nationales Ă  l’ensemble des Ă©lĂšves. Incontestablement, c’est un progrĂšs pour les Ă©lĂšves dont les parents doivent s’acquitter des droits de scolaritĂ©. Toutefois, ce n’est pas suffisant pour assurer un fonctionnement rĂ©gulier. Tel est le sens de la lettre que les cardinaux adressent au chef de l’État le 1er mars 1941 23 Archives historiques du diocĂšse de Paris dĂ©sormais AHDP, 1D XIV/24. Nous voulons remercier votre Excellence d’avoir protĂ©gĂ© l’existence de l’enseignement libre [...]. Ainsi se trouve dĂ©clarĂ©e, par le fait [bourses, caisse des Ă©coles, etc.], votre volontĂ© de sauvegarder les droits de l’enseignement libre tout entier, primaire, secondaire, supĂ©rieur. Ainsi commencent d’ĂȘtre proclamĂ©s, pratiquement, ces droits que nous jugeons indispensables Ă  l’exercice de notre mission [...]. Nous pensons qu’à ce tournant de notre histoire nationale auquel la Providence a voulu que vous prĂ©sidiez, un acte de votre autoritĂ© en faveur de l’Enseignement libre sera la meilleure garantie de son maintien dans l’avenir23. » 24 Archives historiques du diocĂšse de Lille dĂ©sormais AHDL 2B 101, compte-rendu de l’AssemblĂ©e des ... 11On le voit la demande se fait pressante il faut aller plus loin pour l’épiscopat qui se fait de plus en plus exigeant afin d’obtenir non plus de simples secours mais des subventions24. Une aide exceptionnelle 25 On lira son tĂ©moignage dans JĂ©rĂŽme Carcopino, Souvenirs de Sept ans, Paris, Flammarion, 1957, p. 3 ... 26 AHDL, 9 Z 1, lettre de JĂ©rĂŽme Carcopino au Cardinal LiĂ©nart du 29 septembre 1941, et au cardinal S ... 27 Patrick Cabanel, La RĂ©publique du certificat d’études, Paris, Belin, 2002, p. 231-240. Ce diplĂŽme ... 12AprĂšs avoir beaucoup hĂ©sitĂ©, JĂ©rĂŽme Carcopino, secrĂ©taire d’État Ă  l’Éducation nationale, cĂšde aux pressions du cabinet du marĂ©chal PĂ©tain25 et donne plus largement satisfaction aux partisans de l’enseignement privĂ©, du moins au niveau financier. Les Ă©vĂȘques sont parvenus Ă  leurs fins. La loi du 2 novembre 1941, qui se substitue Ă  la prĂ©cĂ©dente, octroie des subventions dĂ©partementales aux Ă©coles Ă©lĂ©mentaires primaires privĂ©es Ă  l’exclusion des Ă©coles maternelles ou des Ă©coles primaires supĂ©rieures. Les subventions sont renouvelables chaque annĂ©e. Elles doivent servir Ă  revaloriser le traitement des maĂźtres du privĂ© qui ne doit pas ĂȘtre infĂ©rieur Ă  60 % du traitement moyen des enseignants du public. Elles comprennent l’engagement tacite de ne pas crĂ©er de nouvelles Ă©coles26. Elles entraĂźnent des contreparties de la part de l’État un contrĂŽle financier et – au plus tard au 1er octobre 1947 – les nouveaux maĂźtres devront possĂ©der les mĂȘmes titres que leurs homologues du public, Ă  savoir le baccalaurĂ©at – l’effort est considĂ©rable puisque, rappelons-le on peut exercer dans le privĂ©, en Ă©tant titulaire seulement du brevet Ă©lĂ©mentaire, alors que dans l’enseignement public, il fallait possĂ©der le brevet supĂ©rieur. Elles permettent Ă©galement de les soumettre aux mĂȘmes inspections, de prĂ©senter les Ă©lĂšves aux mĂȘmes examens que ceux de l’enseignement public, c’est-Ă -dire au certificat d’études primaires, alors que certains se prĂ©sentaient Ă  un certificat de l’enseignement libre qui s’appelait certificat d’instruction primaire ou plus souvent certificat libre d’études primaires Ă©lĂ©mentaires27. 13Les subventions sont provisoires, liĂ©es aux circonstances. Ce n’était donc ni une subvention globale qui aurait Ă©tĂ© perçue comme un dĂ©saveu de l’école publique », selon les mots mĂȘme du ministre, ni une subvention municipale, trop compliquĂ©e Ă  mettre en Ɠuvre, mais une subvention dĂ©partementale, sous la responsabilitĂ© du prĂ©fet, attribuĂ©e en fonction des demandes de l’évĂȘque, aprĂšs avis et vote de la commission administrative dĂ©partementale. Ces subventions sont mandatĂ©es au directeur de l’établissement mais peuvent, si l’évĂȘque concernĂ© le demande, lui ĂȘtre attribuĂ©es directement, Ă  charge ensuite pour lui de procĂ©der Ă  la rĂ©partition entre les diffĂ©rentes Ă©coles. La subvention est majorĂ©e de 10 %, somme rĂ©servĂ©e Ă  l’usage de l’évĂȘque pour frais de gestion, notamment pour la formation des maĂźtres et la retraite des vieux instituteurs comme l’indique la circulaire du 21 fĂ©vrier 1942. Elle ne peut excĂ©der les trois quarts du budget de l’établissement considĂ©rĂ©. 28 Philippe Dazet-Brun, Auguste Champetier de Ribes, Un catholique social en politique 1882-1947, S ... 29 AHDL, 9J 3 2322, note d’Henri Chappoulie au marĂ©chal PĂ©tain du 27 fĂ©vrier 1944. Ainsi, en 1944, ... 30 AN, CAC 800085, article 12, lettre de l’évĂȘque Lucien Martin au prĂ©fet G. Mumber du 10 fĂ©vrier 194 ... 31 AN, CAC 840085, article 14, l’instruction n’a pas Ă©tĂ© envoyĂ©e mais transmise verbalement. 14Ce n’était pas encore rĂ©pondre Ă  la totalitĂ© des demandes formulĂ©es dans le document du cardinal Verdier remis en 1939 au Gouvernement28, mais c’était incontestablement un geste significatif et cela fut compris comme tel par les reprĂ©sentants de l’épiscopat. Toutefois, les plus lucides y virent, non sans raison, un piĂšge obĂ©rant largement l’avenir. Les subventions pouvaient ĂȘtre, comme on l’a vu, directement versĂ©es Ă  l’évĂȘque du lieu, par le prĂ©fet. Elles faisaient chaque annĂ©e l’objet d’une nĂ©gociation de la part de l’évĂȘque avec instruction du dossier par l’inspection acadĂ©mique, puis avec le prĂ©fet, aprĂšs rĂ©union d’une commission consultative29. Les discussions sont souvent animĂ©es, comme dans le diocĂšse d’Amiens afin d’augmenter le montant perçu. L’évĂȘque paie directement de sa personne. L’inspecteur d’acadĂ©mie de la Somme veille au grain, de son cĂŽtĂ©, afin de rectifier ce qui lui paraĂźt excessif tant du point de vue du calcul du nombre de personnels Ă  rĂ©tribuer que de la prise en compte des fournitures ou des assurances responsabilitĂ© civile Ă  la charge habituellement des parents d’élĂšves ou du personnel de l’enseignement privĂ©, selon le cas30. De plus, une instruction du 7 septembre 1942 du ministĂšre de l’IntĂ©rieur au prĂ©fet enjoint celui-ci de suspendre les mandatements » et d’en rĂ©fĂ©rer si l’attitude de l’évĂȘque est hostile Ă  la politique gĂ©nĂ©rale du Gouvernement31. C’était pour le moins net pour qui n’aurait pas compris leur signification. À Amiens, comme ailleurs, on se montra assez comprĂ©hensif. Un jugement contrastĂ© 32 AN, CAC 1990252, article 3, dossier LiĂ©nart ». 33 Archives historiques du diocĂšse de Bordeaux AHDB, 1D 8/70, lettre Ă  l’archevĂȘque de Bordeaux. 34 AHDL, J31, rapport au marĂ©chal PĂ©tain du 15 mai 1941. 35 AN, CHAN, 2 AG/496, proposition du 17 avril 1941. 36 AHDP, 1D XIV/24, lettre d’Emmanuel Suhard Ă  Carcopino du 3 octobre 1941 sur le projet de loi A ... 15De lĂ  les inquiĂ©tudes de quelques catholiques quant au financement, inquiĂ©tudes relevĂ©es par le prĂ©fet de la rĂ©gion de Lille, Fernand Carles, dans un rapport mensuel Certains ecclĂ©siastiques [...] ont manifestĂ© l’inquiĂ©tude que trop d’avantages consentis Ă  l’enseignement privĂ© risqueraient d’amener tĂŽt ou tard une rĂ©action dĂ©favorable Ă  l’égard de l’Église32. » De son cĂŽtĂ©, l’archevĂȘque de Cambrai, Mgr Guerry, considĂšre, non sans luciditĂ©, que la solution totale par l’État seul nous apporte une chaĂźne et nous crĂ©era des difficultĂ©s devant l’opinion publique33 ». Jugements prĂ©monitoires, on le sait ! De fait, l’aide apportĂ©e, mĂȘme limitĂ©e aux Ă©coles primaires, ne correspond en aucun cas au bon scolaire ou Ă  une allocation attribuĂ©e aux parents concernĂ©s qui aurait permis de tenir l’épiscopat Ă  l’écart du Gouvernement et l’aurait moins compromis. Le Cardinal LiĂ©nart a d’ailleurs tentĂ©, jusqu’au bout, de nĂ©gocier dans cette direction, en envoyant sur place un Ă©missaire, Joseph Toulemonde. Il avait pour mission explicite de dĂ©fendre l’idĂ©e d’un bon scolaire de 600 francs par an remis au chef de famille34. De son cĂŽtĂ©, l’Union nationale des associations des parents d’élĂšves de l’enseignement libre prĂ©sente une proposition de loi sur les allocations familiales scolaires. Elles seraient attribuĂ©es Ă  tous les enfants de l’enseignement primaire libre et aux enfants de famille nombreuse de l’enseignement secondaire public ou privĂ© dans la mesure oĂč, comme le prĂ©voit la nouvelle loi scolaire, il doit ĂȘtre de nouveau payant35. Le cardinal Suhard est allĂ© dans le mĂȘme sens36. LĂ  aussi, en vain. 37 AN, CHAN, F17 13 390, rapport du 6 juin 1944. 16Bref, les plus lucides sont conscients qu’un vĂ©ritable statut de l’enseignement privĂ© reste Ă  dĂ©finir et Ă  nĂ©gocier les circonstances ne s’y prĂȘtent guĂšre. L’enseignement privĂ© se trouve en effet au cƓur d’un paradoxe d’un cĂŽtĂ©, il est entrĂ© dans une concurrence exacerbĂ©e avec l’enseignement public et s’est, contrairement aux engagements pris, dĂ©veloppĂ© dans l’enseignement primaire, en particulier dans l’Ouest, en ouvrant nombre d’écoles pour les garçons ; de l’autre, il lui est de plus en plus difficile de satisfaire les demandes, faute de financement suffisant. Or, en juin 1944, dans un rapport sur l’enseignement libre, l’inspecteur gĂ©nĂ©ral Louis Garrone, frĂšre du futur cardinal, explique que l’absence de contrĂŽle met l’enseignement libre dans une situation extrĂȘmement dĂ©licate et grĂšve lourdement son avenir [...]. L’enseignement privĂ© que les subventions aident Ă  prospĂ©rer ne peut pas se rendre compte que cette prospĂ©ritĂ© mĂȘme suscite contre lui des prĂ©ventions et qu’un retour des choses est inĂ©vitable37 ». La question du financement est donc loin d’ĂȘtre rĂ©glĂ©e. Une situation financiĂšre de plus en plus prĂ©occupante 1945-1959 17NĂ©gocier des subventions est donc plus que jamais Ă  l’ordre du jour alors mĂȘme que les aides octroyĂ©es provisoirement par le gouvernement de Vichy sont supprimĂ©es le 14 juillet 1945. On revient ainsi Ă  la situation antĂ©rieure l’absence quasi-totale d’aide publique, mĂȘme si de nombreux dĂ©bats et tentatives de financements ont lieu ici oĂč lĂ . Une organisation associative des organismes de gestion des Ă©tablissements se met en place en 1947 la FĂ©dĂ©ration nationale des AEP – en 1969, elle deviendra la FNOGEC, fĂ©dĂ©ration d’associations, sous le rĂ©gime de la loi de 1901 qui fĂ©dĂšre les associations des Ă©tablissements. Il s’agissait aussi de crĂ©er une structure patronale, un groupe de pression, mais Ă©galement d’éviter trop de concurrence interne, afin de tenter de rĂ©guler les questions de financement. Des tentatives limitĂ©es et des situations particuliĂšres 18Des dĂ©bats ont lieu sur la rĂ©partition des bourses dĂ©partementales ; ainsi un avis du Conseil d’État du 9 mars 1950 admet qu’il est possible de rĂ©partir les bourses dĂ©partementales proportionnellement Ă  l’importance respective des Ă©tablissements secondaire publics et privĂ©s. Des tentatives pour octroyer des subventions aux enfants nĂ©cessiteux sont faites ici et lĂ  par les dĂ©partements, mais sont annulĂ©es par le Conseil d’État c’est le cas le 13 avril 1950 d’une dĂ©libĂ©ration du Conseil gĂ©nĂ©ral des Alpes-Maritimes du 25 fĂ©vrier 1950 qui accordait un secours aux familles nĂ©cessiteuses frĂ©quentant les Ă©coles libres. Il en va de mĂȘme des tentatives pour subventionner la formation des maĂźtres ou leur apporter des secours, comme le rappelle le Conseil d’État par un dĂ©cret du 18 novembre 1950 portant annulation d’une dĂ©libĂ©ration du Conseil gĂ©nĂ©ral de Loire-InfĂ©rieure ou encore pour telle municipalitĂ© qui accorde la gratuitĂ© des fournitures aux Ă©lĂšves de l’école privĂ©e comme Ă  ceux de l’école publique – les premiers ne peuvent y prĂ©tendre, s’ils ne sont pas nĂ©cessiteux, rappelle le ministre de l’Éducation nationale en rĂ©ponse Ă  une question Ă©crite du 7 janvier 1952. En rĂ©alitĂ©, la situation est contrastĂ©e selon les ordres d’enseignement car dans l’enseignement technique, le subventionnement reste de mise et il est mĂȘme organisĂ© pour les Ă©tablissements privĂ©s de formation mĂ©nagĂšre familiale qui jusqu’à prĂ©sent Ă©chappaient Ă  toute rĂ©glementation. L’ordonnance du 2 novembre 1945 prĂ©cise en son article 15 que dans la limite des crĂ©dits ouverts chaque annĂ©e Ă  cet effet, l’État peut participer par des subventions aux dĂ©penses d’installation et de fonctionnement des Ă©tablissements visĂ©s par la prĂ©sente ordonnance ». Cela ne peut, comme Ă  l’habitude, concerner ni les Ă©tablissements Ă  but lucratif ni les internats. 38 AN, CHAN 71J66, note du 2 octobre 1959 de Jacques Voisin Ă  l’attention de M. Lebettre, conseiller ... 39 AN, CHAN 71 J 66, note du 2 octobre. En 1958, 30 milliards de francs sont inscrits au budget pour ... 19Les territoires recouvrĂ©s d’Alsace-Moselle contraignent Ă  adopter une lĂ©gislation particuliĂšre. AprĂšs un temps d’interrogation, il n’est pas revenu sur la situation concordataire, afin d’éviter tout risque de sĂ©paratisme. Des solutions sont finalement trouvĂ©es devant des situations financiĂšres difficiles. Ainsi, dans l’Est, le gymnase Jean Sturm rĂ©ussit Ă  obtenir le maintien de sa qualitĂ© d’établissement subventionnĂ© par l’État sous le rĂ©gime allemand par lettre du 16 septembre 1946, sous rĂ©serve d’un contrĂŽle de l’inspection gĂ©nĂ©rale de l’Éducation nationale quant Ă  la dĂ©signation des enseignants et des contenus des enseignements. Le collĂšge de jeunes filles Lucie Berger Ă©tant dans une situation financiĂšre impossible, mais les Ă©tablissements publics du voisinage Ă©tant Ă  saturation, sont incapables d’accueillir les Ă©lĂšves de cet Ă©tablissement, l’État dĂ©cide de le subventionner Ă  partir de 1957. Il en va de mĂȘme pour l’Institut mĂ©dico-pĂ©dagogique de Saint-Maximin dans l’Oise qui est lui aussi subventionnĂ© pour ses dĂ©penses de personnel depuis 195838. NĂ©anmoins, il s’agit d’exceptions, dĂ»ment prĂ©vues chaque annĂ©e au budget et qui ont un impact trĂšs militĂ©, le vrai changement idĂ©ologiquement et financiĂšrement – intervient avec le vote de la loi BarangĂ©39. La gĂ©nĂ©ralisation de l’accĂšs aux bourses nationales les lois Marie-BarangĂ© 40 1 000 francs initialement par trimestre de scolaritĂ©. 20Ces deux lois ont Ă©tĂ© pensĂ©es, en leur temps, surtout pour la seconde, pour une vĂ©ritable rupture, malgrĂ© la modestie du financement environ 60 euros par an et par Ă©lĂšve scolarisĂ©40. Il s’agit pour la premiĂšre fois d’un financement public concernant tous les Ă©lĂšves dans le cadre d’un rĂ©gime rĂ©publicain, mĂȘme si ce financement est posĂ©, dĂšs le dĂ©part comme provisoire, en l’attente d’une solution dĂ©finitive. La premiĂšre loi est plus banale. La loi du 21 septembre 1951 ouvre en effet un crĂ©dit dans le cadre des bourses nationales pour les Ă©lĂšves boursiers les plus mĂ©ritants qu’ils soient inscrits dans l’enseignement public ou dans l’enseignement privĂ©. Cette attribution entraĂźne ipso facto un contrĂŽle de la qualitĂ© de l’enseignement et des conditions de diplĂŽme circulaire du 31 octobre 1951. Les boursiers ne concernent, en 1958, que 5 % du total des Ă©lĂšves de l’enseignement privĂ©. 41 Commission chargĂ©e de l’étude des rapports entre l’État et l’enseignement privĂ©, rapport gĂ©nĂ©ral, p ... 21En revanche, la loi BarangĂ© du 28 septembre 1951 et la circulaire d’application du 15 septembre 1952, suite au rĂšglement d’administration publique du 5 dĂ©cembre 1951 rompt avec les pratiques anciennes, non qu’elle finance une Ă©glise, contrairement Ă  ses dĂ©tracteurs – l’école n’est pas une structure cultuelle – mais elle rompt avec la pratique de non-financement admise depuis 1886 pour l’école primaire. Elle institue un compte spĂ©cial du TrĂ©sor et crĂ©e ainsi une allocation Ă  la disposition de tout chef de famille – c’est bien une aide directe apportĂ©e Ă  l’enseignement privĂ©, puisque l’argent est versĂ© non aux familles, mais Ă  l’association des parents d’élĂšves de l’établissement. L’objet est avant tout d’amĂ©liorer le traitement des maĂźtres qui doit ĂȘtre ainsi revalorisĂ© et Ă©ventuellement d’aider au lancement des travaux prĂ©sentant un caractĂšre d’urgence sĂ©curitĂ© et hygiĂšne des locaux, santĂ© des enfants. Dans l’enseignement privĂ©, l’allocation est donc directement mandatĂ©e Ă  l’association gĂ©rant l’école ; dans l’enseignement public, elle est gĂ©rĂ©e par une caisse dĂ©partementale scolaire du Conseil gĂ©nĂ©ral. Un bilan de son application en 1957 par la commission Lapie fait Ă©tat de 82,9 % des sommes versĂ©es dans l’enseignement public et 17,1 % dans l’enseignement privĂ©. En 1957, l’enseignement public a reçu 23,7 milliards de francs de crĂ©dits et l’enseignement privĂ© 4,8 milliards. Dans l’enseignement privĂ©, selon les donnĂ©es de la commission, 478 millions ont servi Ă  amĂ©liorer le traitement des maĂźtres, 24 millions Ă  construire ou Ă  entretenir des bĂątiments, 23 Ă  acquĂ©rir ou Ă  entretenir du matĂ©riel41. 42 Émile Poulat, À Ă©cole publique, fonds publics », Les idĂ©es en mouvement, aoĂ»t 2000, p. 15 dĂ©ba ... 22La loi BarangĂ© devait ĂȘtre l’objet d’une intense campagne de mobilisation du ComitĂ© national d’action laĂŻque CNAL afin de demander son abrogation, rĂ©activant le slogan aux Ă©coles publiques, fonds publics, aux Ă©coles privĂ©es, fonds privĂ©s », slogan rĂ©fĂ©rĂ© Ă  la loi de 1886 mais qui ne s’y trouve pas prĂ©sent en tant que tel42. Le cas particulier du collĂšge Stanislas Ă  Paris 43 Georges Sauve, Le collĂšge Stanislas, Deux siĂšcles d’éducation, Paris, Ă©ditions patrimoine et mĂ©dia ... 23Pour autant, la mĂ©moire de la lĂ©gislation du XIXe siĂšcle demeure, notamment celle des collĂšges particuliers. Ainsi, par lettre du 25 juin 1951, l’ensemble des classes prĂ©paratoires du collĂšge Stanislas est passĂ© Ă  la charge de l’État, les professeurs Ă©tant intĂ©grĂ©s ou mutĂ©s aprĂšs un temps de rĂ©flexion de deux ans et remplacĂ©s par des professeurs nommĂ©s par l’inspection gĂ©nĂ©rale, les Ă©lĂšves restant internes dans l’établissement privĂ©43. Aussi Ă  la veille de la loi DebrĂ©, la situation est-elle la suivante financement de l’ensemble du fonctionnement des Ă©tablissements dans le cadre de la loi Marie-BarangĂ©, aides Ă  l’investissement des Ă©tablissements techniques, financement trĂšs rĂ©duit des Ă©tablissements secondaires, absence total de financement des Ă©coles primaires, financement Ă  hauteur de 110 000 000 francs anciens de huit Ă©tablissements secondaires privĂ©s soit 15 % de leur dĂ©pense de fonctionnement courant, selon l’enquĂȘte du ministĂšre – ce qui est un dĂ©passement lĂ©ger du montant autorisĂ© par la loi Falloux, mais ne prĂ©juge pas de l’avenir financier de ces Ă©tablissements. Pour dire les choses simplement, la question de la survie est dĂ©sormais un enjeu rĂ©el. La loi DebrĂ© vient ainsi fort Ă  point. Elle entraĂźne une profonde transformation de la logique du financement. La loi DebrĂ© 1959 et ses consĂ©quences 44 MinistĂšre de l’Éducation nationale, RepĂšres et rĂ©fĂ©rences statistiques pour les enseignements et l ... 24C’est Ă©videmment la loi fondatrice. Elle rĂ©organise profondĂ©ment les sources de financement mais n’annule pas la lĂ©gislation antĂ©rieure puisque celle-ci continue de s’appliquer Ă  l’ensemble des Ă©tablissements et en particulier Ă  ceux dits hors contrat » qui n’entrent pas dans le processus lĂ©gislatif de la nouvelle loi. On distinguera les dĂ©penses de fonctionnement et les dĂ©penses d’investissement des 11 400 Ă©tablissements sous contrat dont 7900 en premier degrĂ© en 2007. La part du financement privĂ© sous contrat en 2007 par le ministĂšre de l’Éducation programme 139, s’élevait Ă  11,4 % de la mission Enseignement scolaire » soit 6,8 milliards d’euros sur 60 milliards €. Si l’on inclut, les autres ministĂšres, les mĂ©nages, les entreprises, en 2005, le chiffre Ă©tait sensiblement le mĂȘme 6,7 milliards d’euros auxquels s’ajoutent 2,3 milliards d’euros par les collectivitĂ©s, 2 milliards d’euros par les entreprises, 2,4 milliards par les mĂ©nages sur un total de 15 milliards d’euros enseignement public 82 milliards d’euros. Les Ă©tablissements non subventionnĂ©s par la loi DebrĂ© vivent pour 3,8 milliards d’euros des entreprises et pour 2 milliards d’euros des mĂ©nages et 0,7 milliard des collectivitĂ©s territoriales, sur un total de 7 milliards d’euros44. Fonctionnement 25Il faut distinguer ce qui relĂšve de l’externat, qui entre dans le cadre du contrat avec l’État, et le reste garderie, Ă©tude, demi-pension, internat. Ces diffĂ©rentes prestations sont financĂ©es par les parents d’élĂšves au prix coĂ»tant, sans prise en charge par l’État. Par ailleurs, un certain nombre de frais sont Ă©galement Ă  la charge des familles dans le cadre de l’externat les frais affĂ©rents Ă  l’enseignement religieux et Ă  l’exercice du culte, le financement des investissements immobiliers, l’acquisition de matĂ©riel d’équipement scientifique, scolaire ou sportif, la participation aux frais de fonctionnement des structures de l’enseignement catholique. Le montant de la contribution des familles – la scolaritĂ© » – est fixĂ© librement par les responsables de l’établissement mais ils sont soumis au contrĂŽle du comptable public ou ne peuvent dĂ©passer un certain seuil. 26On distinguera ensuite les Ă©tablissements sous contrat simple des Ă©tablissements sous contrat d’association ; les premiers sont depuis 1980 uniquement situĂ©s dans le premier degrĂ© et sont minoritaires 30 %. Sous le rĂ©gime du contrat simple, le salaire des maĂźtres de droit privĂ© et les charges affĂ©rentes sont pris en compte par l’État. Par ailleurs, selon l’article 5 de la loi, les communes peuvent participer aux dĂ©penses de fonctionnement des classes et passer convention avec l’association gestionnaire. Elles peuvent verser tout ou partie des dĂ©penses de fonctionnement ou les assumer directement, sans que ce montant puisse ĂȘtre supĂ©rieur Ă  celui consenti pour l’école publique. Pour le reste, les kermesses, lotos, aide matĂ©rielle des parents ont encore de beaux jours devant eux. Sous le rĂ©gime du contrat d’association, la rĂšgle commune de financement est la suivante prise en charge du salaire et des charges sociales des maĂźtres de droit public par l’État, forfait communal ou d’externat entretien des locaux, frais de chauffage, d’éclairage, de nettoyage, entretien et remplacement du mobilier n’ayant pas le caractĂšre de biens d’équipements, achat d’imprimĂ©s et de registres, rĂ©munĂ©ration des agents de service, de secrĂ©tariat et de surveillance. Les frais de grosses rĂ©parations et d’investissement ne sont pas pris en charge. Dans le Premier degrĂ© 45 Charles Conte, Les Factures commencent Ă  tomber », Les IdĂ©es en mouvement, no 184, dĂ©cembre 2010 ... 27Dans les Ă©coles, a Ă©tĂ© créé un forfait communal. Depuis la loi Guizot ne peuvent ĂȘtre prises en charge les dĂ©penses liĂ©es au loyer de l’établissement car les communes ne paient pas de loyer pour les Ă©coles publiques qui sont propriĂ©tĂ© communale. Par ailleurs, le champ d’intervention des communes est restreint aux Ă©lĂšves des classes Ă©lĂ©mentaires et rien n’est obligatoire pour les classes maternelles ou enfantines et il faut que cela ait Ă©tĂ© expressĂ©ment prĂ©vu dans le contrat. La loi Carle du 28 octobre 2009 a prĂ©cisĂ© que les communes ne pouvaient financer une Ă©cole privĂ©e hors de leur territoire ou d’un regroupement pĂ©dagogique que dans des limites trĂšs restreintes, maladie, absence de place dans l’école publique, regroupement de fratrie, distance. L’avenir dira si loi qui ne devrait concerner, au plus, que 40 000 Ă©lĂšves est le dĂ©but, comme, cela a parfois Ă©tĂ© dit, d’une gĂ©nĂ©ralisation du financement des Ă©coles Ă©lĂ©mentaires privĂ©es, au dĂ©triment de l’école publique45. Dans le Second degrĂ© 46 AndrĂ© Robert, École privĂ©e et Ă©conomie le poids Ă©conomique des Ă©tablissements et la question f ... 28Le forfait d’externat a d’abord Ă©tĂ© versĂ© par l’État puis partagĂ© avec les collectivitĂ©s territoriales depuis les lois de dĂ©centralisation des 22 juillet 1983 et 25 janvier 1985. Son montant a Ă©tĂ© l’objet de nombreux contentieux ; depuis la loi du 20 juillet 1992 une rĂšgle de calcul a Ă©tĂ© adoptĂ©e, avec un montant rĂ©visable tous les trois ans, grĂące Ă  une enquĂȘte. Le forfait est variable selon le type d’établissement, le nombre d’élĂšves, etc. Le forfait d’externat du second degrĂ© prend en charge la rĂ©munĂ©ration des personnels de droit privĂ© direction, administration, surveillance de l’externat et toutes les dĂ©penses affĂ©rentes Ă  l’externat chauffage, Ă©clairage, impĂŽts, assurances, petites rĂ©parations, loyer Ă©ventuellement Ă  l’exception de celles qui concernent l’enseignement religieux ou les investissements. D’aprĂšs une Ă©tude de la FNOGEC FĂ©dĂ©ration nationale des organismes de gestion de l’enseignement catholique, confirmĂ©e par RepĂšres et RĂ©fĂ©rences statistiques, Ă©tude reprise par AndrĂ© Robert dans le colloque État et enseignement privĂ© », 21 % des dĂ©penses restent Ă  la charge des familles contre 3,5 % dans l’enseignement public46. Pour environ 1/3 des familles, un quotient familial a Ă©tĂ© instaurĂ© pour fixer le niveau de rĂ©tribution scolaire. Les aides aux familles 47 Ferdinand Bellengier, Le chef d’établissement et l’État, Berger-Levrault, Paris, 2004, p. 66-68. 48 Circulaire du 5 octobre 1960. 29Il s’agit bien d’un financement de l’enseignement privĂ©, mĂȘme s’il est indirect puisqu’il bĂ©nĂ©ficie aux familles concernĂ©es. L’article 7 de la loi DebrĂ© devenu l’article 553-1 du Code de l’éducation prĂ©cise que les collectivitĂ©s territoriales peuvent faire bĂ©nĂ©ficier de mesures Ă  caractĂšre social tout enfant sans considĂ©ration de l’établissement d’enseignement qu’il frĂ©quente ». C’est donc une facultĂ©, mais pas une obligation, mĂȘme s’il y a dĂ©bat sur ce point entre les juridictions47. Les prestations sociales sont principalement48 les bourses, les fournitures scolaires, la distribution de prix, la prise en charge du transport des Ă©lĂšves vers leur Ă©tablissement, l’octroi d’une aide aux cantines ou l’organisation d’une restauration scolaire par la municipalitĂ©, mais aussi des subventions pour voyages de classes, classes de neige ou de dĂ©couverte, Ă©tudes surveillĂ©es, aide Ă  l’internat, Ă  l’exclusion de tout aide au fonctionnement de l’établissement lui-mĂȘme il s’agit d’aide apportĂ©e aux familles – ainsi une aide au chauffage ne peut ĂȘtre attribuĂ©e. Investissement 49 Bruno Poucet, La libertĂ© sous contrat, Paris, Fabert, 2009, p. 185-198. 30Les collectivitĂ©s publiques peuvent accorder librement toutes formes d’aides aux Ă©tablissements techniques privĂ©s subventions, prĂȘts, mise Ă  disposition de matĂ©riel. Toutefois, les collectivitĂ©s doivent respecter le schĂ©ma rĂ©gional des formations et toute aide doit faire l’objet d’une convention qui prĂ©cise l’affectation de l’aide, la durĂ©e d’amortissement, les conditions de remboursement des sommes non amorties en cas de cessation de l’activitĂ© d’enseignement Code de l’éducation, L. 442-7. Il en va de mĂȘme pour les Ă©tablissements agricoles, Ă  l’exception des dĂ©penses de premiĂšre construction qui sont interdites. L 442-21. On sait que selon l’article 69, la loi Falloux autorise L151-4 la possibilitĂ© d’une subvention du 1/10e ou permet d’obtenir un local pour l’enseignement secondaire. Toutefois, l’interprĂ©tation du Conseil d’État est la suivante, depuis le 6 avril 1990 le local ne doit pas avoir Ă©tĂ© construit ou acquis spĂ©cialement Ă  cet effet, le 1/10e des dĂ©penses doit ĂȘtre calculĂ© hors des subventions reçues des collectivitĂ©s publiques, bref doit ĂȘtre calculĂ© uniquement Ă  partir des contributions des familles et des dons. En revanche, la rĂ©forme de la loi Falloux dite loi Bourg-Broc, qui visait Ă  financer les investissements Ă  hauteur de 50 % de la dĂ©pense totale a Ă©tĂ© repoussĂ©e en janvier 1994 par la sĂ©rie de manifestations que l’on sait49. Par ailleurs, une aide Ă  la construction est possible sous forme de garantie d’emprunt aux associations propriĂ©taires, le plus souvent diffĂ©rentes des associations gestionnaires que sont les OGEC au nombre d’environ 6 000 pour gĂ©rer les 85 000 Ă©tablissements existant aujourd’hui, Ă©tablissements qui emploient environ 200 000 personnes de droit privĂ© l’État ou les collectivitĂ©s territoriales peuvent apporter depuis la loi du 2 dĂ©cembre 1964 article 51 des garanties aux emprunts contractĂ©s par des groupements ou associations Ă  caractĂšre national pour la construction et l’amĂ©nagement d’établissements scolaires privĂ©s. La loi de dĂ©centralisation du 19 aoĂ»t 1986 a prĂ©cisĂ© que la mĂȘme facultĂ© est ouverte aux collectivitĂ©s territoriales au profit des groupements ou associations Ă  caractĂšre local. En revanche, il est toujours strictement interdit de subventionner un Ă©tablissement du 1er degrĂ©. Signalons pour mĂ©moire, car cette loi n’est plus opĂ©ratoire, que l’État a contribuĂ© Ă  l’équipement des Ă©tablissements privĂ©s dans le cadre du plan informatique pour tous en 1986, que des ateliers de technologie ont pu ĂȘtre construits dans le cadre de la rĂ©forme Haby au dĂ©but des annĂ©es 1980. L’enseignement supĂ©rieur 50 Christian Bonrepeaux, Le Monde, 14 dĂ©cembre 2009, p. 10 ; Didier Peiron, La Croix, 28 dĂ©cembre 200 ... 31En l’absence de disposition contraire prĂ©vue dans la loi de 1875, rien n’interdit Ă  une collectivitĂ© locale de subventionner un Ă©tablissement d’enseignement supĂ©rieur privĂ©. Toutefois, aprĂšs avoir hĂ©sitĂ©, les pouvoirs publics en 1959, ont retirĂ© l’enseignement supĂ©rieur du processus lĂ©gislatif. Il n’y a donc pas de contractualisation avec l’État, mais une subvention renouvelable chaque annĂ©e depuis le milieu des annĂ©es 1960 pour les instituts catholiques. Ceux-ci ne l’avaient pas demandĂ© pour des raisons d’indĂ©pendance et, en particulier, Ă  cause de l’existence des diplĂŽmes canoniques de thĂ©ologie, de philosophie et de droit canon. L’idĂ©e de contractualisation a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e au niveau gouvernemental mais il ne s’agit pas, contrairement Ă  certaines interprĂ©tations, d’une contractualisation sur le modĂšle de la loi DebrĂ© mais d’une sorte de convention pluriannuelle dans le cadre des contrats quadriennaux des universitĂ©s50. Par ailleurs, depuis la loi du 3 fĂ©vrier 1953, les Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur habilitĂ©s peuvent recevoir des boursiers nationaux. PrĂ©cisons, afin d’ĂȘtre Ă  peu prĂšs complet, que d’autres structures d’enseignement supĂ©rieur ont Ă©tĂ© financĂ©es par l’État, tel l’Institut de philosophie comparĂ©e jusqu’en 1982, puis par la municipalitĂ© de Paris, ou mĂȘme par les dĂ©partements, tel le pĂŽle universitaire LĂ©onard de Vinci dans le dĂ©partement des Hauts-de-Seine. 32Le financement de l’enseignement privĂ© reste bien au XXe siĂšcle, en dĂ©pit de tentative contradictoire, un financement mixte, mi-public, mi privĂ©, mĂȘme si la part des fonds publics a Ă©tĂ© croissante, Ă  partir du moment oĂč la loi DebrĂ© a Ă©tĂ© promulguĂ©e. Sans me prononcer ici sur le bien-fondĂ© ou non d’un tel financement qui reste objet de dĂ©bat rĂ©current, bien entendu se pose la question de savoir si cette extension des fonds publics permet un accĂšs plus diversifiĂ© socialement aux Ă©tablissements privĂ©s, dans la mesure oĂč ils ne s’inscrivent pas dans une dynamique de concurrence par rapport Ă  l’enseignement public ou, si au contraire, ils participent Ă  la dĂ©sagrĂ©gation de ce dernier. Il y a lĂ  un vaste champ de recherche Ă  explorer. Notes 1 Martine Cohen, De l’école juive... aux Ă©coles juives. PremiĂšre approche sociologique » dans Bruno Poucet dir., État et enseignement privĂ©, Rennes, PUR, 2011, p. 237-259. 2 Le directeur est en ce cas propriĂ©taire et transmet ce patrimoine Ă  ses hĂ©ritiers. 3 C’est le cas des Ă©coles catholiques qui, mĂȘme lorsqu’elles sont fondĂ©es par des individus, ne leur appartiennent pas en propre et sont transmis par le biais d’association ou de sociĂ©tĂ©. 4 En 1966, 40 % Ă©taient des sociĂ©tĂ©s, 33 % des associations, 17 % des personnes physiques ou congrĂ©gations, 10 % des sociĂ©tĂ©s Ă  capitaux, Nicole Fontaine, Un bilan, dix ans d’application de la loi DebrĂ©, Paris, Imp. Les Nouvelles, 1969, p. 96. 5 Code de l’éducation, L. 151-3-151-6 ; Jean-Paul Durand, La libertĂ© des congrĂ©gations religieuses en France, Paris, Cerf, 1899, 3 vol. ; LibertĂ© religieuse et rĂ©gime des cultes en droit français, Paris, Cerf, 2005. 6 Une Ă©cole privĂ©e, selon la Cour de cassation se dĂ©fini ainsi Est constitutif d’une Ă©cole le fait de donner un enseignement habituellement en commun Ă  trois enfants appartenant Ă  deux familles diffĂ©rentes », DĂ©cret 1887, dames Martin et Gauthier. Sabine Monchambert, La LibertĂ© d’enseignement, Paris, PUF, 1992, p. 103-104. 7 Selon Sabine Monchambert une seule exception en 1891 a Ă©tĂ© admise pour la ville d’Espalion qui avait des classes primaires annexĂ©es Ă  un Ă©tablissement secondaire Sabine Monchambert, La LibertĂ© d’enseignement, op. cit., p. 103. 8 On comprend ainsi, dans les annĂ©es 1950, la virulence de l’opposition de certains menĂ©s par Mgr Cazaux, Ă©vĂȘque de VendĂ©e, lorsqu’il s’est agi de mettre sur pieds un impĂŽt » sur les bĂ©nĂ©fices rĂ©alisĂ©s dans les kermesses. 9 Gaston Monin, L’enseignement libre, t. 1, Paris, Imprimerie Matot-Braine, 1953, p. 9. 10 Bruno Poucet, Entre l’Église et la RĂ©publique, Paris, Éditions de l’Atelier, 1998, p. 22-25. Voir aussi Bulletin du Syndicat de l’enseignement libre secondaire et supĂ©rieur, l’Enseignement libre qui paraĂźt depuis 1902. 11 Gaston Monin, L’enseignement libre, op. cit., p. 124. 12 En 1940, le cardinal LiĂ©nart tentera – en vain – de s’appuyer sur ce prĂ©cĂ©dent afin d’obtenir une gĂ©nĂ©ralisation des aides Ă  l’ensemble des Ă©coles de son diocĂšse, au prĂ©texte qu’elles ont rĂ©pondu Ă  une situation exceptionnelle de fait de la guerre et de l’invasion de cette partie du territoire par les allemands. 13 UltĂ©rieurement les dispositions de la loi seront insĂ©rĂ©es dans le code de l’enseignement technique Ă©tablis par application de la loi du 28 novembre 1955 et annexĂ© au dĂ©cret du 14 septembre 1956. 14 BOEN no 25bis du 4 septembre 1947. 15 AN, CHAN, 5AG1/sol/272, procĂšs-verbal du 10 juillet 1959. 16 Ordonnance du 21 fĂ©vrier 1821, confirmĂ© par l’arrĂȘtĂ© du recteur dĂ©partemental de l’acadĂ©mie de Paris du 29 mars 1851 pour le collĂšge Stanislas Ă©tablissement fondĂ© en 1804, voir Philippe Savoie, Les enseignants du secondaire, textes officiels, t. 1, 1802-1914, Paris, INRP/Economica, 2000, p. 177-178, 305. 17 AN, CHAN, 71AJ66, note Ă  l’attention de M. Lebettre du 2 octobre 1959. Convention du 11 novembre 1896 passĂ©e en application d’une loi du 24 juin 1897 !, une nouvelle convention sera signĂ©e le 16 aoĂ»t 1901 et une autre le 3 mai 1944. Les inspecteurs gĂ©nĂ©raux peuvent inspecter les classes ainsi que les inspecteurs de l’ordre administratif et Ă©conomique. 18 AD de la Somme, fonds du rectorat II T 80, Conseil acadĂ©mique, lettre du supĂ©rieur du Grand sĂ©minaire d’Amiens du 15 avril 1823. 19 Ibid., fonds du rectorat II T 92, Rapport d’inspection du 22 avril 1828 du recteur Guillon, oĂč il souligne que l’institution accueille 207 Ă©lĂšves dont 140 se destinent Ă  l’état ecclĂ©siastique. L’annĂ©e suivante, il compte 254 Ă©lĂšves. 20 Georges Hacquard, Histoire d’une institution française, l’école alsacienne, Paris, Pauvert/Suger, 1982. 21 Bruno Poucet, La libertĂ© sous contrat, Paris, Fabert, 2010, p. 27. 22 MichĂšle Cointet, L’Église sous Vichy, Paris, Perrin, 1998, p. 64-136. 23 Archives historiques du diocĂšse de Paris dĂ©sormais AHDP, 1D XIV/24. 24 Archives historiques du diocĂšse de Lille dĂ©sormais AHDL 2B 101, compte-rendu de l’AssemblĂ©e des cardinaux et archevĂȘques ACA du 15 janvier 1941. 25 On lira son tĂ©moignage dans JĂ©rĂŽme Carcopino, Souvenirs de Sept ans, Paris, Flammarion, 1957, p. 316-335. 26 AHDL, 9 Z 1, lettre de JĂ©rĂŽme Carcopino au Cardinal LiĂ©nart du 29 septembre 1941, et au cardinal Suhard, 1D XIV/24. 27 Patrick Cabanel, La RĂ©publique du certificat d’études, Paris, Belin, 2002, p. 231-240. Ce diplĂŽme disparaitra avec la loi DebrĂ©. 28 Philippe Dazet-Brun, Auguste Champetier de Ribes, Un catholique social en politique 1882-1947, SĂ©guier, 2008, p. 387-404 ; Bruno Poucet, NĂ©gociations publiques et nĂ©gociations secrĂštes au cƓur des tensions scolaires entre enseignement public et enseignement privĂ© entre 1950 et 1970 » dans Jean-François Condette dir., Éducation, religion, laĂŻcitĂ© XVIe-XXe siĂšcle, Lille, CEGES, UniversitĂ© de Lille III, p. 509-528. 29 AHDL, 9J 3 2322, note d’Henri Chappoulie au marĂ©chal PĂ©tain du 27 fĂ©vrier 1944. Ainsi, en 1944, il est demandĂ© que le crĂ©dit passe de 490 Ă  600 millions de francs afin de tenir compte du relĂšvement du traitement des instituteurs de l’enseignement public. 30 AN, CAC 800085, article 12, lettre de l’évĂȘque Lucien Martin au prĂ©fet G. Mumber du 10 fĂ©vrier 1942, rapport de l’inspecteur d’acadĂ©mie Meyer au prĂ©fet de la Somme du 27 dĂ©cembre 1943. Entre 1942 et 1944, on passe de 36 Ă  38 Ă©coles subventionnĂ©es et d’une somme de 1,6 million Ă  2, 2 millions. 31 AN, CAC 840085, article 14, l’instruction n’a pas Ă©tĂ© envoyĂ©e mais transmise verbalement. 32 AN, CAC 1990252, article 3, dossier LiĂ©nart ». 33 Archives historiques du diocĂšse de Bordeaux AHDB, 1D 8/70, lettre Ă  l’archevĂȘque de Bordeaux. 34 AHDL, J31, rapport au marĂ©chal PĂ©tain du 15 mai 1941. 35 AN, CHAN, 2 AG/496, proposition du 17 avril 1941. 36 AHDP, 1D XIV/24, lettre d’Emmanuel Suhard Ă  Carcopino du 3 octobre 1941 sur le projet de loi Au surplus, il avait Ă©tĂ© demandĂ© au gouvernement de venir en aide aux pĂšres de familles qui veulent pour leurs enfants une Ă©ducation chrĂ©tienne. » 37 AN, CHAN, F17 13 390, rapport du 6 juin 1944. 38 AN, CHAN 71J66, note du 2 octobre 1959 de Jacques Voisin Ă  l’attention de M. Lebettre, conseiller technique du ministre. 39 AN, CHAN 71 J 66, note du 2 octobre. En 1958, 30 milliards de francs sont inscrits au budget pour la loi BarangĂ© dont 5 milliards pour l’enseignement privĂ©, contre 110 millions pour les crĂ©dits des huit Ă©tablissements financĂ©s par l’État. 40 1 000 francs initialement par trimestre de scolaritĂ©. 41 Commission chargĂ©e de l’étude des rapports entre l’État et l’enseignement privĂ©, rapport gĂ©nĂ©ral, p. 81. 42 Émile Poulat, À Ă©cole publique, fonds publics », Les idĂ©es en mouvement, aoĂ»t 2000, p. 15 dĂ©bat avec Louis Astre milliards de francs sont Boussinesq. 43 Georges Sauve, Le collĂšge Stanislas, Deux siĂšcles d’éducation, Paris, Ă©ditions patrimoine et mĂ©dias, 1994, texte de la convention avec l’archevĂȘchĂ© de Paris, p. 421 ; MinistĂšre de l’Éducation nationale, Commission chargĂ©e de l’étude des rapports entre l’État et l’enseignement privĂ©, Rapport gĂ©nĂ©ral, Paris, SEVEPEN, 1959, p. 110. 44 MinistĂšre de l’Éducation nationale, RepĂšres et rĂ©fĂ©rences statistiques pour les enseignements et la formation, Paris, MEN, 2007, p. 331. 45 Charles Conte, Les Factures commencent Ă  tomber », Les IdĂ©es en mouvement, no 184, dĂ©cembre 2010, p. 7. 46 AndrĂ© Robert, École privĂ©e et Ă©conomie le poids Ă©conomique des Ă©tablissements et la question financiĂšre » dans Bruno Poucet dir., État et enseignement privĂ©, Rennes, PUR, 2011, p. 199-209. 47 Ferdinand Bellengier, Le chef d’établissement et l’État, Berger-Levrault, Paris, 2004, p. 66-68. 48 Circulaire du 5 octobre 1960. 49 Bruno Poucet, La libertĂ© sous contrat, Paris, Fabert, 2009, p. 185-198. 50 Christian Bonrepeaux, Le Monde, 14 dĂ©cembre 2009, p. 10 ; Didier Peiron, La Croix, 28 dĂ©cembre 2009 ; La lettre du Monde de l’éducation no 650. 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Financementdes Ă©coles privĂ©es par les communes Question soumise le 14 septembre 2006 M. Roland du Luart attire l'attention de M. le ministre de l'Ă©ducation nationale, de l'enseignement supĂ©rieur et de la recherche sur les modalitĂ©s d'application de l'article 89 de la loi n° 2004-809 du 13 aoĂ»t 2004 relative aux libertĂ©s et responsabilitĂ©s locales. L’AssemblĂ©e nationale entame ce jour l’examen de la proposition de loi Carle dĂ©jĂ  adoptĂ©e par le SĂ©nat visant Ă  garantir la paritĂ© de financement entre les Ă©coles Ă©lĂ©mentaires publiques et privĂ©es sous contrat d’association lorsqu’elles accueillent des Ă©lĂšves scolarisĂ©s hors de leur commune de rĂ©sidence ». Il s’agit en fait de renforcer le privilĂšge exorbitant accordĂ© par l’article 89 de la loi de 2004 aux Ă©coles privĂ©es, au dĂ©triment des efforts de l’État et des communes pour Ă©tendre la prĂ©sence des Ă©coles publiques sur l’ensemble du territoire. On remet ainsi en question la libre administration des communes. En l’absence d’accord prĂ©alable, la commune est mise devant un fait accompli et doit le faire supporter Ă  l’ensemble des contribuables. On fait ainsi primer l’intĂ©rĂȘt particulier sur l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral en favorisant la scolarisation dans les Ă©coles privĂ©es, Ă  80 % confessionnelles. En vertu d’un principe de paritĂ© » sans fondement pour des systĂšmes d’enseignement public et privĂ© qui ne sont pas soumis aux mĂȘmes contraintes de service public, au mĂ©pris du principe constitutionnel selon lequel L’organisation de l’enseignement public, gratuit et laĂŻque Ă  tous les degrĂ©s est un devoir de l’État », on fait de la laĂŻcitĂ© un principe Ă  gĂ©omĂ©trie variable selon les situations locales. Quel besoin y avait-t-il d’aller encore plus loin que la loi DebrĂ© de 1959, sinon pour favoriser la privatisation, Ă  l’école comme dans bien d’autres domaines, au risque de dĂ©velopper plus encore l’exclusion ? Les familles Ă©tranglĂ©es par la baisse de leurs revenus n’ont pas besoin de nouvelles exigences mettre les enfants dans des institutions leur paraissant garantir de meilleures chances de rĂ©ussite parfois plus loin, parfois en contradiction avec leurs opinions propres ! ou payer des cours privĂ©s ! L’UFAL demande donc aux dĂ©putĂ©s de mesurer les consĂ©quences de ce vote et, au cas oĂč il serait acquis, suggĂšre Ă  ceux qui s’y seront opposĂ©s de saisir le Conseil constitutionnel. L'Union des FAmilles LaĂŻques est un mouvement familial qui dĂ©fend la laĂŻcitĂ©, une vision progressiste et non familialiste de la famille, la protection sociale et les services publics, le fĂ©minisme, l'Ă©cole rĂ©publicaine, le droit au logement et l'Ă©cologie
Enclair les communes devront rĂ©munĂ©rer des Atsems dans les Ă©coles privĂ©es comme dans le public. L'impact mĂȘme de la loi sur ce point est probablement sous estimĂ© car ce financement par l'argent public va permettre aux Ă©coles privĂ©es de baisser leurs demandes aux familles et les rendre plus attractives pour toute l'offre primaire. Cela va crĂ©er un effet
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Financementpar les communes des Ă©coles privĂ©es 13 e de M. le ministre de l'Ă©ducation nationale sur la mise en Ɠuvre de la circulaire du 2 dĂ©cembre 2005 relative au financement par les communes des dĂ©penses de fonctionnement des Ă©coles privĂ©es sous contrat. Ce texte qui Ă©tend aux Ă©tablissements prĂ©citĂ©s l'obligation de participation financiĂšre des communes de Le financement des Ă©coles privĂ©es va dĂ©sormais devoir se passer des contributions de certaines communes. AdoptĂ©e par le Parlement fin septembre, la nouvelle loi a Ă©tĂ© promulguĂ©e ce jeudi par sa parution au Journal texte prĂ©voit qu'une commune n'est plus obligĂ©e de payer la scolaritĂ© de ses rĂ©sidents scolarisĂ©s dans l'Ă©cole privĂ©e d'une autre commune. Quatre exceptions cependant si les capacitĂ©s d'accueil de la commune sont insuffisantes, pour des raisons mĂ©dicales, lorsqu'un frĂšre ou une soeur de l'enfant est dĂ©jĂ  scolarisĂ© hors de la commune ou bien en cas d'obligations professionnelles». Ce dernier cas concerne les parents qui rĂ©sident dans une commune qui n'assure pas directement ou indirectement la restauration et la garde des enfants».300 000 enfants concernĂ©sQuelque enfants sont actuellement scolarisĂ©s dans des Ă©coles privĂ©es qui ne sont pas situĂ©es sur le territoire de leur commune. Jusqu'ici, et en vertu d'un amendement de Michel Charasse, les maires des communes oĂč rĂ©sident ces Ă©lĂšves Ă©taient tenus de financer leur scolaritĂ©. Mais beaucoup de municipalitĂ©s rechignaient Ă  s'acquitter de cette obligation. Parfois, mĂȘme si l'enseignement catholique dissuadait ses Ă©coles d'agir en justice, elles Ă©taient assignĂ©es devant le tribunal administratif, oĂč elles Ă©taient condamnĂ©es Ă  nouvelle loi, dont l'initiative revient au sĂ©nateur UMP Jean-Claude Carle, a pour but d'apaiser la querelle scolaire. Des parlementaires de l'opposition la dĂ©noncent cependant. Financementpar les communes des Ă©coles privĂ©es sous contrat Une circulaire (parue au BO du 15 dĂ©cembre 2005) fait le point sur les modifications apportĂ©es par la loi du 13 aoĂ»t 2004 au financement communal des Ă©coles privĂ©es sous contrat. Depuis, de nombreuses contestations du texte sont intervenues€: de la part des diffĂ©rents PubliĂ© le 13 avril 2006 Jeunesse, Ă©ducation et formation Une proposition de loi, rĂ©cemment dĂ©posĂ©e au SĂ©nat, propose de modifier les conditions de financement des Ă©coles privĂ©es par les communes. La loi du 13 aoĂ»t 2004 Ă©tend aux Ă©coles privĂ©es sous contrat d'association les rĂšgles de financement des Ă©coles publiques article 89. La proposition de loi modifierait le premier alinĂ©a de l'article 89 pour y inclure les alinĂ©a de l'article du Code de l'Ă©ducation Ă©nonçant les cas dans lesquels les communes de rĂ©sidence ne sont pas tenues de participer Ă  ces dĂ©penses. La participation financiĂšre des communes de rĂ©sidence ne serait pas imposĂ©e lorsque ces communes peuvent accueillir les Ă©lĂšves dans leurs Ă©coles publiques. Une telle participation n'est imposĂ©e que dans le cas oĂč la commune de rĂ©sidence "aurait dĂ» participer au financement d'une Ă©cole publique de la commune d'implantation de l'Ă©tablissement privĂ© qui accueillerait le mĂȘme Ă©lĂšve". RĂ©fĂ©rences juridiques Proposition de loi visant Ă  encadrer la participation des communes au financement des Ă©coles privĂ©es sous contrat d'association, SĂ©nat, texte 284. Larticle 89 de la loi du 13 aoĂ»t 2004 prĂ©voyait en effet que les communes devaient financer la scolaritĂ© de leurs Ă©lĂšves de rĂ©sidence frĂ©quentant les Ă©coles privĂ©es dans d’autres communes, et ce sans aucune condition. Ce ne sera donc plus automatique. Mais il semble que cela sera encore possible dans certains cas, puisque le ministre de l’IntĂ©rieur dĂ©clare :
PubliĂ© le 18 mars 2006 122728 Juste au passage, je vous signale la mise aplication d'une loi votĂ©e, il y a quelques temps qui obligent les mairies Ă  participer Ă  la scolarisation des enfants de la commune dans des Ă©coles privĂ©s. En gros, les communes doivent aider les Ă©coles privĂ©s, comme si l'enfant Ă©tait scolarisĂ© dans une Ă©cole publiqueprincipe de paritĂ©. Reste que le systĂšme de calcul des sommes est encore trĂšs flous ce qui est normal vu les disparitĂ© entre les communes... Personnellement, pour obtenir un tapis ou un bout de grillage pour bloquer un trou, il faut que j'aille pleurer pendant deux mois Ă  la mairie pour que l'Ă©dile me dĂ©bloque trois sous. Je ne parlerai mĂȘme pas du matĂ©riel informatique de mon Ă©cole... Les Ă©coles sont totalement tributaire du bien vouloir des maires et dans les communes pauvres, il faut souvent racler les fonds de tiroir et pousser fortement pour obtenir quelques subsides... Et maintenant les mairies verseront la mĂȘme somme au privĂ© pour chaque Ă©lĂšve! Dans beaucoup d'Ă©coles rurales c'Ă©tait dĂ©jĂ  la misĂšre, ça va devenir le tiers monde. Et comme toujours l'Ă©ternelle question du financement du privĂ© par le public... des Ă©coles catholiques par nos impots... etc... Pour info cliquez lĂ  djoulPubliĂ© le 18 mars 2006 123135 En 2007, votez ! fouidomPubliĂ© le 18 mars 2006 132819 Mais ce n'est pas vraiment nouveau..... Jusqu'Ă  maintenant, les villages et villes payaient quand un enfant de leur commune Ă©tĂ© scolarisĂ© ds une Ă©cole privĂ©e dĂ©jĂ  indemmisĂ©e par l'Ă©tat..... je confirme en 2007 votons et votons bieeeeeeeeeeeen BubuPubliĂ© le 18 mars 2006 133907 fouidom ditMais ce n'est pas vraiment nouveau..... Jusqu'Ă  maintenant, les villages et villes payaient quand un enfant de leur commune Ă©tĂ© scolarisĂ© ds une Ă©cole privĂ©e dĂ©jĂ  indemmisĂ©e par l'Ă©tat..... Oui mais jusqu'Ă  prĂ©sent, sauf erreur de ma part, les deux communes devaient se mettre d'acord et en cas de litige, ça bloquait donc pas de paiement. J'ai l'impression que les mairies ne versaient que rarement de l'argent dans ma commune, ils n'ont jamais rien versĂ© c'est sur car en ce moment ils sont catastrophĂ©s... Oui, votez bien... mmm... C'est qui Bien? fouidomPubliĂ© le 18 mars 2006 235411 bin dĂ©jĂ  voter pour s'exprimer, aprĂ©s bien ?????!!!!! mieux peut-ĂȘtre lol enfin voter ! Mais le problĂšme... c'est que pour les futurs votes 2012 et les autres... les gamins qui vont apprendre Ă  lire avec la circulaire Robien ne sauront que dĂ©chiffrer des programmes politiques et non pas les dĂ©coder... En effet, avec la pure mĂ©thode syllabique qui semble ĂȘtre prĂ©conisĂ©e et avec la future refonte des programmes que le "Sinistre" envisage... les futurs citoyens sauront le b-a-ba mais auront du mal Ă  comprendre ce qu'ils lisent. Ils auront sans doute la technique mais pas la capacitĂ© Ă  donner du sens Ă  ce qu'ils lisent. Bref, de futurs panurges en devenir........ kouynemumModĂ©rateurPubliĂ© le 19 mars 2006 083236 mon cher Remy-lee, je ne voudrais pas polĂ©miquer alors que ce n'est pas le coeur du sujet, mais Ă  l'expĂ©rience, en tant que parent, je vois mal la diffĂ©rence entre les mĂ©thodes... j'ai comme exemple, dans mon Ă©quipe de bobsleigh, 2 enfants qui ont eu deux mĂ©thodes diffĂ©rentes d'apprentissage Ă  terme, aucune diffĂ©rence... ce qui donne un sens Ă  la lecture, c'est l'usage quotidien que l'on fait de cet outil et pas la couleur du manche... mais si tu veux crĂ©er un sujet lĂ -dessus, je lirais avec intĂ©rĂȘt les rĂ©ponses des praticiens... Kouynemum ditce qui donne un sens Ă  la lecture, c'est l'usage quotidien que l'on fait de cet outil et pas la couleur du manche...mais si tu veux crĂ©er un sujet lĂ -dessus, je lirais avec intĂ©rĂȘt les rĂ©ponses des praticiens... Je suis d'accord avec toi sur la couleur du manche... mais cela est valable pour des enfants qui ont dĂ©jĂ  compris l'intĂ©rĂȘt de la lecture, qui sont dĂ©jĂ  rentrer dans leur projet de lecteur intĂ©rĂȘt de la lecture. Pour eux, en effet l'Ă©tude de la syllabique ne leur posera pas de problĂšmes parce qu'ils pratiqueront la lecture en dehors de la classe, sur des textes porteurs de sens et motivant. Et il est clair que des enfants rĂ©ussissent Ă  lire parfaitement avec la mĂ©thode purement syllabique. Par contre pour les autres les plus en difficultĂ©s, qui n'ont pas une culture littĂ©raire insufflĂ©e par leur environnement familial, qui ne comprennent pas l'intĂ©rĂȘt de la lecture utiliser la lecture pour comprendre le monde..., la pure syllabique prĂ©conisĂ©e risque Ă  terme dans faire des dĂ©chiffreurs ba be bi bo bu... mais pas des "compreneurs". Ils ne seront alors pas des dĂ©codeurs de sens. Et c'est Ă©trange parce que la circulaire a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e dans leur intĂ©rĂȘt ? pour qu'il y ait moins d'enfants qui passent au collĂšge ne sachant pas lire... Toutefois, les recherches tendent Ă  prover que le dĂ©chiffrage permet Ă  certains Ă©lĂšves en difficultĂ© d'assurer un cadre qui leur permettra de comprendre certains textes. De plus, ces derniers passeront sans doute Ă  cĂŽtĂ© des doubles sens... de l'implicite parce qu'ils n'auront connu que des textes pauvres en vocabulaire, prĂ©textes pour rĂ©aliser des Ă©tudes sur les sons de la langue. Et lĂ , on se confrontera alors Ă  la motivation des Ă©lĂšves... En outre, la mĂ©thode globale n'a jamais Ă©tĂ© rĂ©ellement appliquĂ©e... Les enseignants utilisent un dĂ©part global suite Ă  ce que l'on fait en maternelle pour distiller par la suite de la syllabique mĂ©thode mixte. Je ne dis pas qu'il ne faut pas leur donner les outils syllabiques pour arriver Ă  dĂ©chiffrer un nouveau texte cette para-lecture est nĂ©cessaire... je dis seulement qu'il est important que les enfants puissent se forger un capital mot global pour pouvoir le rĂ©investir dans ce dĂ©chiffrage... et rĂ©ussir par la suite le dĂ©codage et trouver du sens dans leur lecture. De plus, la nouvelle circulaire discrĂ©dite complĂštement tout le travail effectuĂ© en maternelle dĂšs la Moyenne Section et surtout en Grande Section... ou les enfants repĂšrent globalement quelques mots leurs prĂ©noms, les jours de la semaine, certains mots rĂ©fĂ©rents en fonction des albums Ă©tudiĂ©s.... MĂȘme si le travail sur la syllabe est rĂ©alisĂ© en maternelle, les enseignants sont quasi obligĂ©s d'utiliser la globale pour faire comprendre aux enfants la permanence de l'Ă©crit, la diffĂ©rence entre chaque mot. Enfin, je te recommande la lecture du Monde de l'Ă©ducation de ce mois-ci oĂč tu trouveras la rĂ©ponse des chercheurs qui ont travaillĂ© depuis bientĂŽt 30 ans sur la lecture. D'ailleurs, va falloir que je le lise... J'en termine par dire que cette circulaire et ce qui va suivre prochainement refonte des programmes, Ă©valuation des enseignants... dans l'Education Nationale limitera la libertĂ© pĂ©dagogique des enseignants... Mais lĂ  c'est encore un autre dĂ©bat. Bien Ă©coludiquement, RĂ©my-lee = si tu souhaites ouvrir un topic lĂ -dessus c'est sans problĂšme que j'interviendrai avec plaisir. Ps il est clair, aprĂšs lecture de mon prĂ©cĂ©dent message, que j'ai Ă©tĂ© un peu "trop" provocateur... et limite sur mes arguments, mais je les assume car je trouve justement que l'outil est mal emmanchĂ© Sur l'apprentissage de la laecture il faut connaitre en tout premier un edonnĂ©e 80% des enfants apprennent Ă  lire et je savoir lire fin CM2 cela veut dire dĂ©chiffrer et ĂȘtre capable de faire des infĂ©rences basiques comme reconnaĂźtre si un personnage fait de l'humour, est sarcastique ou pathĂ©tique dans des situations simples .. on pourrait ĂȘtre plus prĂ©cis que cela mais c'est pour donner une idĂ©e d'ensemble et ce que "lire" veut vraiment dire.. quelque soit la mĂ©thode employĂ©e. Le choix de la mĂ©thode de lecture va donc influencer 20% de la population des Ă©lĂšves. En tant que professeur des Ă©cole son rĂ©flĂ©chit aux consĂ©quences du choix de la mĂ©thode sur de grands nombres et non sur 3 ou 4enfants comme dans le cas d'un parents qui prends ses enfants comme exemple . Il faut donc penser aux plu slarges, choisir la mĂ©thode qui fera rĂ©ussir ceux qui ont de grosses difficultĂ©s. La deuxiĂšme chose Ă  savoir c'est que la mĂ©thode n'est qu'un outil et qu'un maĂźtre trĂšs performants saura tout Ă  fait se servir de mĂ©thodes obsolĂštes et qu'un professeur dĂ©butant pourra utiliser peu efficacement la mĂ©thode la plus "aboutie" Ă  ce jour. Bref l'expĂ©rience compte. TroisiĂšmement il faut savoir qu'on n econsidĂšre qu'un Ă©lĂšve n'a une lecture "experte" que vers 16 ans... Ăąge du bac de français pour ceux qui ne l'aurait pas remarquĂ©. QuatriĂšme chose on peut trĂšs bien avoir un electure fluide sans forcĂ©ment comprendre ce que l'on lit, ou alors en comprenant.. mais uniquement ce qui est dit explicitement, ou alors on manque de vocabulaire pour rĂ©ellement comprendre on comprend le systĂšme de lecture mais avec peu de vocabulaire il est difficile de comprendre des textes CinquiĂšme point Ă©criture et lecture sont intimement liĂ©es. Savoir lire passe trĂšs souvent par savoir Ă©crire ... les deux sont fortement corrĂ©lĂ©s je ne dirai pas que c'est une loi absolue mais dans 80% des cas un Ă©lĂšves qui lit mal Ă©crira mal, ce qui va augmenter la difficultĂ© d'autant plus pour lui, alors que ceux qui lisent facilement vont Ă©crire facilement ... en gros soit un Ă©lĂšve est dans un cercle vertueux oĂč lecture/Ă©criture vont mutuellement s'aider pour acquĂ©rir une lecture experte, soit un Ă©lĂšve est dans un cercle vicieux oĂč ses difficultĂ© en lecture vont rejaillir sur ses difficultĂ©s en Ă©criture et ainsi de suite... SixiĂšme point Une des grosses difficultĂ© de l'apprentissage de la lecture est qu'elle part d'un paradoxe pour apprendre Ă  lire .. il faut lire ... Il faut donc que l'Ă©lĂšve dĂ©passe ce paradoxe conceptuel assez dĂ©routant au dĂ©but. Je m'arrĂȘte lĂ  mais les thĂ©oriciens un tant soit peu sĂ©rieux ont encore beaucoup de nuances Ă  apporter Ă  tout ce que je viens de dire. Mais mon but est de montrer que le choix de la mĂ©thode s'il est important est loin d'ĂȘtre le seul et unique choix, la seule et unique difficultĂ© et lorsque l'on parle de "lecture" il faut absolumen tvoir Ă  l'esprit qu'on ne devient pas lecteur expert en sortant du CM2 c'est vers 16 ans en 1ere que cela se fixe. jmguiche ditTu as raison, l'Ă©cole n'a jamais produit autant de gamins qui ne savent pas lire, il ne faut surtout rien pas... Pour parler de lecture il faut ĂȘtre prĂ©cis dans ses termes qu'est-ce qu'un gamin qui ne sait pas lire? Et avant de prononcer des phrases Ă  l'emporte piĂšce comme "autant de gamin qui ne savent pas lire" il faut faire attention au vocabulaire que l'on emploie. Si je dĂ©sirai ĂȘtre caustique je rajouterai peut-ĂȘtre que je passe le plus clair de mon temps Ă  rĂ©pĂ©ter la chose suivante Ă  mes Ă©lĂšves de CM2 le choix des mots est trĂšs important quand on veut discourir ou mĂȘme simplement faire passer un eidĂ©e. Car savoir lire ce n'est pas uniquement savoir dĂ©chiffrer c'est crĂ©er du sens Ă  partir de ce que nous propose un auteur. Or bien souvent il faut un contexte prĂ©cis pour qu'une phrase prenne tout son sens. D'oĂč le danger des phrases Ă  l'emporte-piĂšce adel10PubliĂ© le 19 mars 2006 094857 le probleme des methode d'apprentissages vient aussi de la mobilitĂ© des parents en effet les ecoles ont souvent un projet pĂ©dagogique qui se prolonge sur l'enssemble des classes si on se refere a nos intelectuels qui eux n'ont jamais quitĂ© leur fauteuils parisiens il faut que les gens soit pret a traverser la france pour trouver un boulot ce qui induit un deplacement des familles et la sortie des enfants du projet pĂ©dagogiques et donc des difficultĂ©es d'adaptation et d'apprentissage , pour l'instant ce phenomene touche surtout les professions a forte mobilitĂ©, ce phenomene allant en s'amplifiant, bonne chance pour les futurs enfants a plus alain adel10 ditle probleme des methode d'apprentissages vient aussi de la mobilitĂ© des parents en effet les ecoles ont souvent un projet pĂ©dagogique qui se prolonge sur l'enssemble des classes si on se refere a nos intelectuels qui eux n'ont jamais quitĂ© leur fauteuils parisiens il faut que les gens soit pret a traverser la france pour trouver un boulot ce qui induit un deplacement des familles et la sortie des enfants du projet pĂ©dagogiques et donc des difficultĂ©es d'adaptation et d'apprentissage , pour l'instant ce phenomene touche surtout les professions a forte mobilitĂ©, ce phenomene allant en s'amplifiant, bonne chance pour les futurs enfantsa plusalain Tu as raison ! Toutefois, je vois mal faire appliquer une "mĂ©thode pour tous" car il me semble que cela sera peu rĂ©alisable dans la pratique de classe. En effet, les programmes 2002 ont Ă©tĂ© pensĂ©s sur la notion de cycles les enfants ont 2/3 ans pour atteindre les compĂ©tences souhaitĂ©es Ă  la fin du cycle. Ces programmes se fondent sur le fait que chaque enfant avance Ă  son rythme dĂšs lors que nous sommes tous diffĂ©rents. Pour revenir sur le choix des mĂ©thodes... je prendrai l'image de l'Ă©quipe de foot exemple empruntĂ© Ă  G. Chauveau - les joueurs sont obligĂ©s de passer par des phases d'entraĂźnements avec des exercices rĂ©pĂ©tĂ©s, des enchaĂźnements nĂ©cessaires pour progresser dans leur technique le dĂ©chiffrage en lecture par la syllabique ; - mais en situation de match, les joueurs rĂ©investissent cette technique... en s'adaptant Ă  l'Ă©volution du jeu sur le terrain, en ayant une vision globale de la partie le dĂ©codage en lecture chercher du sens passant Ă  la fois par de la syllabique mais Ă©galement par le rĂ©investissement global de certains mots connus. Tu soulĂšves un point intĂ©ressant. Ceci dit de tels enfants ne sont pas lĂ©gions, mis Ă  part les gens du voyage. Il faut se souvenir d'une chose qui a Ă©tĂ© durement acquise Ă  l'Ă©ducation nationale la libertĂ© pdĂ©gogique. C'est un peu la maniĂšre dont l'Ă©tat fait confiance Ă  ses fonctionnaire. C'est une maniĂšre de dire "Quel que soit la maniĂšre dont vous vous y prenez on vous fait confiance". Le problĂšmle aussi en tant que professeur c'est que l'on travaille avec une classe, nous ne sommes pas des prĂ©cepteurs. Alors peut-on changer sa maniĂšre de faire avec toute la classe juste parce qu'il y a un Ă©lĂšve qui risque de partir en cours d'annĂ©e? En dernier point je dirai qu'en ce qui concerne les changements de domicile entre deux classes ce n'est pas plu straumatisant que cela car dans encore beaucoup d'Ă©cole on ne travaille pas rĂ©ellement en Ă©quipe. On est parfois souvent? trĂšs seul dans sa classe et face Ă  ses difficultĂ©s. et mĂȘme s'il y a des collĂšgues que l'on aime bien il est rare de voir une politique d'Ă©cole sur la maniĂšre d'apprĂ©hender les apprentissages. L'annĂ©e derniĂšre j'ai travaillĂ© dans une Ă©cole qui faisait l'effort de travailler par cycle CP/CE1 et CE2/CM1/CM2 pour l'apprentissage de la lecture au cycle II et pour la littĂ©rature au cycle III on avait fondu les classes entre elles il a fallu accorder les emplois du temps de 7 classes de cycle II et 9 classes de cycle III !!! Ce fut un beau bordel d'organisation mais .... ce fut assez efficace et on avait recrĂ©er des groupes en fonction du niveau des Ă©lĂšves. Mais cela a demandĂ© beaucoup d'heures en dehors du boulot habituel pour crĂ©er les groupes, vĂ©rifier pendant l'annĂ©e que cela fonctionnait, faire les ajustements nĂ©cĂ©ssaires, faire le bilan pour l'annĂ©e d'aprĂšs etc... ainsi que beaucoup d'Ă©nergie de la part des enseignants. Ce fut vraiment quelque chose de contraigant que l'on n'aurait Ă©tendre Ă  d'autres discipline comme les mathĂ©matiques ou la dĂ©couverte du monde oĂč l'on faisait dĂ©jĂ  des Ă©changes de services. Bref mĂȘme dans une Ă©cole oĂč l'on essaie de travailler en Ă©quipe cela reste un combat de tous les instants, un combat rĂ©ellement Ă©puisant ce qui fait que bien peu d'Ă©coles adoptent rĂ©ellement une politique de travail en groupe entre collĂšgues. Je voulai juste rajouter une chose ... Remy-Lee copain !!!! Si un modo passe par-lĂ ... faudrait peut-ĂȘtre couper le sujet pour le mettre ailleurs et laisser le topic Ă  l'ami Bubu se dĂ©rouler correctement. Bien Ă©coludiquement, RĂ©my-lee BubuPubliĂ© le 19 mars 2006 235043 Booh, en mĂȘme temps, ça a l'air d'interrser plus les gens, le pseudo-dĂ©bat sur la mĂ©thode globale... On peut continuer lĂ  dessus. Ce que je ferai dĂšs que j'aurai lu vos messages mais pas lĂ , j'ai des Ă©valuations Ă  finir de taper!
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